I. Rezgania (Dr), I. Bennacef*a (Dr), I. Rojbia (Dr), A. Bennoura (Dr), Y. Lakhouaa (Dr), N. Mchirguia (Dr), K. Khiaria (Pr), N. Ben Abdallaha (Pr)

a Service de Médecine Interne A, hôpital Charles Nicolles, Tunis, TUNISIE

* imen1988tn@yahoo.fr

Introduction :

L’objectif de ce travail était d’évaluer la fiabilité de la scintigraphie à la MIBG chez des patients ayant un phéochromocytome.

Méthodes :

Il s’agit d’une étude rétrospective sur 8 ans (2008-2016) incluant 30 patients diagnostiqués de phéochromocytome suivis dans notre service.

Résultats :

Le sexe-ratio F/H était à 6,5. L’Age moyen était de 43ans. La circonstance de découverte était essentiellement une hypertension artérielle résistante ou paroxystique. À l’examen clinique l’hypertension artérielle était objectivée dans 88,8% des cas. Le diagnostic biologique était établi par dosage des méthanéphrines urinaires dans 53,3% des cas. La scintigraphie a été faite chez 7 patients, soit dans 23,3% des cas. Elle a été pratiquée en second intention dans tous les cas. Ses indications étaient : une enquête radiologique négative après TDM et IRM (1 cas), un phéochromocytome bilatérale (3 cas), et une recherche de localisations extra surrénalienne (3 cas). La fixation positive à la scintigraphie était retrouvée chez 5 patients. Pour les 2 autres, un avait un adénome cortiosurrénalien à l’anapath et le 2ème avait un phéochromocytome.

Discussion :

Cette étude renforce les données récentes de la littérature, à savoir que la scintigraphie n’apporte pas d’information additionnelle à l’imagerie conventionnelle dans un contexte sporadique.Par contre, elle est utile pour confirmer le diagnostic positif dans les cas douteux. Elle reste indiquée dans les phéochromocytomes volumineux (> 60 mm) du fait du risque de malignité plus élevé.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.