I. Koolia (Dr), W. Marrakchi*a (Dr), A. Aouama (Dr), H. Ben Brahima (Dr), C. Loussaiefa (Pr), A. Toumia (Dr), M. Chakrouna (Pr)

a Service des Maladies Infectieuses Hôpital Fattouma Bourguiba, Monastir, TUNISIE

* marrakchiwafa02@gmail.com

Introduction :

La méningite purulente, étant une urgence diagnostique et thérapeutique absolue, reste mortelle chez 20%. L’objectif de notre analyse est de déterminer les aspects clinique, thérapeutique et évolutif des méningites purulentes chez les diabétiques.

Matériels et méthodes :

Etude rétrospective portant sur tous les malades diabétiques hospitalisés pour méningite purulente dans un service de maladies infectieuses durant la période (janvier- juin 2016). Les malades étaient répartis en groupe A pour les diabétiques et B pour les non diabétiques.

Résultats

Il s’agissait de 140 épisodes de méningite purulente chez 139 malades dont dix était diabétiques (7,4%). Des antécédents de traumatisme crânien et de chirurgie du système nerveux central étaient notés dans un cas (10%) et deux cas (20%) respectivement. Les troubles de la conscience et les convulsions étaient notés dans trois cas (30%) et un cas (10%) respectivement. Au plan microbiologique, L’examen direct était positif dans trois cas et la culture était positive à streptococcus pneumoniae dans deux cas (20%). L’imagerie cérébrale avait objectivé une brèche ostéo-duremerienne dans un cas. L’antibiothérapie empirique était à la base de céfotaxime dans 9 cas (90%) et d’ampicilline dans un cas (10%). Un cas de décès était noté et deux malades avaient gardé des séquelles neurologiques. Selon notre analyse, le diabète n’est pas associé à une gravité élévée (un versus neuf, p=0,68).

Conclusion

Le pronostic de la méningite purulente dépend de la prise en charge initiale. Selon notre étude le diabète n’est pas un facteur aggravant dans cette pathologie sévère.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.