S. Dghaiesa (Dr), R. Amria (Dr), A. Bachalib (Dr), A. Sayhi*c (Dr), I. Ben Ahmeda (Dr), W. Garbouja (Dr), H. Tounsia (Dr), R. Jazid (Dr), H. Sahlia (Dr)

a service de médecine interne- hôpital mohamed taher maâmouri, Nabeul, TUNISIE ; b laboratoire de biochimie- hôpital mohamed taher maâmouri, Nabeul, TUNISIE ; c service des urgences- hôpital mohamed taher maâmouri, Nabeul, TUNISIE ; d service de dialyse- hôpital mohamed taher maâmouri, Nabeul, TUNISIE

* afefbarhoumi_sayhi@yahoo.fr

Introduction

L’hypercalcémie est un motif fréquent d’hospitalisation en médecine interne, potentiellement grave et d’étiologies diversifiées. Notre objectif est d’étudier le profil clinico-biologique, étiologique et thérapeutique de l’hypercalcémie.

Patients et méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective qui a colligé 70 dossiers de patients hospitalisés dans un service de médecine interne sur une période de 5 ans.

Résultats

Il s’agissait de 17 hommes et 53 femmes (sexe ratio=3,1), l’âge moyen était de 57,9 ans (35 et 86 ans).

L’hypercalcémie était de découverte fortuite chez 50% des patients. Les signes cliniques étaient dominés par les signes ostéoarticulaires (37,1%), généraux (34,2%), syndrome polyuropolydipsique (31,4%), signes digestifs (31,4%). 20% présentaient des anomalies électriques à type d’aplatissement des ondes T et de raccourcissement de l’espace QT.

La calcémie moyenne était à 2,88 mmol/L (2,66 et 3,62), la phosphorémie moyenne à 0,9 mmol/L (0,61 et 1,28).

Les étiologies retenues étaient : hyperparathyroïdie primaire (50%), sarcoïdose (17,1%), myélome multiple (10%), métastases osseuses (7,1%), hypercalcémie hypocalciurie familiale (2,8%), aucune étiologie n’était retrouvée dans 12,8% des cas.

Sur le plan thérapeutique, 65 patients avaient bénéficié d’une hyperhydratation associée au bisphosphonate dans 10 cas et à une corticothérapie à la dose de 0,5 mg/kg dans 6 cas avec une bonne évolution. Le traitement étiologique était instauré selon les cas.

Discussion

L’hypercalcémie touche surtout le sujet âgé avec une prédominance féminine notée dans notre série. La cause la plus fréquente est l’hyperparathyroïdie primaire en rapport avec un adénome parathyroïdien où la chirurgie doit s’associer au traitement symptomatique.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.