I. Sebai*a (Dr), H. Abdessalema (Dr), M. Ben Cheikha (Dr), M. Belhaja (Dr), A. Ben Brahima (Dr), K. Ounaissaa (Dr), C. Amrouchea (Pr)

a Service des consultations externes et Hôpital de Jour, Institut national de Nutrition et technologies alimentaires, Tunis, TUNISIE

* imen.imanos@yahoo.fr

Introduction :L’hypothyroxinémie isolée (HI), définie par une TSH normale associée à un taux de FT4 diminué, a fait l’objet de plusieurs publications. Les objectifs de ce travail étaient d’étudier la prévalence de l’HI chez des femmes enceintes présentant un diabète gestationnel et d’étudier le profil de ces femmes.

Méthodes :Etude rétrospective réalisée à l’hôpital du jour de l’Institut National de Nutrition de Tunis en2015. Les gestantes présentant une grossesse unique et suivies pour diabète gestationnel étaient incluses. Celles ayant un diabète connu, antérieur à la grossesse ou porteuses d’une dysthyroidie connue n'étaient pas incluses. L’HI était retenue si le taux de FT4 était inférieur au 5èmepercentile et la TSH était<2,5mUI/l au1er trimestre et <3mUI/l au2ème et3ème trimestre.

Résultats : Parmi les130 femmes recrutées, 5femmes (3,8%)présentaient uneHI. La prévalence de l’HI était de 7% au2ème trimestre et de2% durant le3ème trimestre. Comparativement aux femmes en euthyroidie, les gestantes ayant une HI avaient un âge plus avancé (33ansvs32ans), un IMC moins important (25kg/m2vs27,3kg/m2) et une glycémie à jeun plus élevée (1,35g/lvs1,19g/l) avec une fréquence plus élevée de macrosomie t (33%vs8%) mais sans différence statistiquement significative.Toutes les parturientes ayant une HI ont nécessité le recours à l’insuline(p=0.04).

Conclusion :Notre étude montre que l'HI n’est pas rare et qu’elle est associée à un recours plus fréquent à l’insulinothérapie au cours du diabète gestationnel. Il serait intéressant d'étudier l'évolution de ces anomalies thyroidiennes en post partum ainsi que leur impact sur le dévellopement intellectuel des nouveau-nés.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.