I. Barka*a (Dr), S. Tatulashvilia (Dr), K. Krompaa (Dr), C. Baudrya (Dr), H. Bihana (Pr), ML. Dumuisb (Pr)

a Service d'endocirnologie, Diabétologie, Maladies Métaboliques, Hôpital Avicenne, Bobigny, FRANCE ; b Service de Médecine Nucléaire, Hôpital Avicenne, Bobigny, FRANCE

* inesbarka14@gmail.com

Introduction :

L'irathérapie est fréquemment utilisée dans le traitement des adénomes thyroïdiens toxiques. Les effets secondaires attendus incluent l’hypothyroïdie (24% dans la maladie de Basedow, 4% si nodule toxique), des troubles ORL minimes, sialites ou lithiases salivaires.Nous rapportons ici le cas d’une maladie de Basedow (MB)induite par l’irathérapie.

Cas clinique :

Il s'agit d'une patiente de 57 ans qui a présenté une hyperthyroïdie fruste rapportée à un nodule toxique avec une TSH freinée. Le bilan autoimmun est revenu négatif.La scintigraphie thyroïdienne initiale montre une fixation de 10 % à 2H, avec mise en évidence d’un nodule chaud, correspondant à l’échographie à un nodule de 16*12*13 mm, médiolobaire, isoéchogène mixte classé TIRADS3.

Elle reçoit une dose de 15 mCi d’iode 131 .

L'évolution est marquée trois mois plus tard par la récidive de l'hyperthyroïdie avec une T4L à 1.5 fois la normale, et T3L à 2 fois la normale. Les Ac anti récepteur de TSH sont positifs à 8.7 UI/L et la scintigraphie confirme le diagnostic de maladie de basedow en montrant une hyperfixation diffuse à 15 % associé à un nodule froid. Un traitement par ATS a été donc introduit.

Discussion:

L’incidence de la MB induite par l'irathérapie pour nodule toxique a été rapportée dans 5 % des cas. Cette incidence peut varier jusqu'à 22% des patients qui ont des ATPO positifs avant l'introduction d'iode. Chez notre patiente, l’hypothèse est que la destruction des cellules par l’iode a induit la présentation d’antigènes avec une cascade immunitaire secondaire.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.