H. Marmouch*a (Dr), T. Slima (Dr), H. Jenzria (M.), S. Ouerdania (M.), B. Ben Amora (M.), H. Sayadia (M.), I. Khochtalia (Dr)

a Service de Médecine Interne Endocrinologie, Monastir, TUNISIE

* dr_marmouchhela@yahoo.fr

Introduction : L’hyperthyroïdie fruste (HF) est source de complications osseuse et cardiaques, surtout chez le sujet est âgé.

Patients et méthodes : Il s’agit de patients âgés de plus de 65 ans suivis à la consultation d’endocrinologie pour HT. Les surcharges iodées et les HF médicamenteuses ont été éliminés de l’étude. L’objectif est d’analyse des paramètres clinicobiologiques, thérapeutiques et évolutifs de l’HF.

Résultats et discussion : Il s’agit de 26 patients (8 femmes et 18 hommes). L’âge moyen des patients est de 71 ± 5,5 ans. Les manifestations de l’HF sont par ordre de fréquence croissante : cardiaques, psychiatriques et osseuses. Les manifestations cardiaques sont dominées par les troubles du rythme, l’insuffisance cardiaque et les accidents vasculaires. Les formes psychiatriques sont fréquentes. L’amaigrissement est noté dans 69,23%. Sept cas de fracture pathologique ont été recensés. Les étiologies sont : maladie de Basedow (n = 10), thyroïdite auto-immune (TH ; n = 9) et une pathologie nodulaire (nodule ou goitre multinodulaire (GMN) pré-toxique ; n =7). Une altération de la qualité de vie (par SF36) est notée dans plus de ¾ cas. Cette situation est plus fréquente en cas de MB ou TH que de pathologie nodulaire. Un traitement radical par iode radioactif est instauré en cas d’évolutivité vers une hyperthyroïdie franche.

Conclusion : Toute TSH freinée avec un dosage de 3ème génération nécessite une enquête étiologique. L’HF chez le sujet âgé doit être évaluée (risque cardiaque et vasculaire) en précisant son étiologie afin d’adapter sa prise en charge.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.