E. El Feleh*a (Dr), N. Bchira (Dr), A. Jaidanea (Dr), S. Mahjoubia (Dr), C. Zouaouia (Dr), H. Ouertania (Pr)

a service d'endocrinologie hopital miltaire principal d'instruction de tunis, Tunis, TUNISIE

* elfeleh_emna@hotmail.com

Introduction : Le pied diabétique est un vrai problème de santé publique, par son poids économique et son retentissement grave sur les patients qui en sont atteints. Le but de ce travail était de déterminer la fréquence des facteurs de risque d'ulcération du pied et de préciser le degré de risque selon la classification de l'International Working Group of the Diabetic Foot(IWGDF).

Méthodes : Il s’agit d’une étude transversale portant sur 86 patients diabétiques de type 1 et de type2, hospitalisés au service d’endocrinologie pour un déséquilibre chronique de diabète.

Résultats : L'âge moyen des patients était de 56 ± 11,8 ans. La majorité (88 %) étaient de diabétiques de type 2. La durée d'évolution moyenne de diabète était de 12 ± 8,3 ans. L'HbA1c moyenne était de 11,6 ± 2,4 %. Les facteurs de risque de lésion du pied étaient dominés par la neuropathie sensitive (81,4 %), l’hyperkératose (69 %)et la déformation des orteils(14%). L'artérite des membres inférieurs était également fréquente (23,2%). D'après la classification de l'IWGDF, 18.6 % des diabétiques sont à faible risque d'ulcération (grade 0) ,48.8 % sont à moyen risque (grade1) et 32.6% sont à haut risque (grade2 et 3). Le niveau de risque est significativement associé à l'âge(p = 0,02), à l’ancienneté du diabète(p = 0,008) et aux complications microangiopathiques(p = 0,001).

Conclusion : La démarche de prévention du pied diabétique est bien codifiée.La gradation du risque est simple et s’appuie exclusivement sur l’examen clinique.Par la suite,la sensibilisation des patients est primordiale afin de réduire l'incidence de ces lésions.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.