C. Abettana (Dr), MC. Eberle-Pouzeratteb (Dr), I. Raingeard*a (Dr)

a Hôpital Lapeyronie, Montpellier, FRANCE ; b Institut du Cancer de Montpellier, Montpellier, FRANCE

* i-raingeard@chu-montpellier.fr

INTRODUCTION

L’IRA-thérapie en sevrage peut être risquée chez les patients présentant de volumineuses lésions métastatiques et/ou une altération de l’état général. L’utilisation de la TSH recombinante n’a pas d’AMM à ce jour dans ces situations.

Nous avons donc utilisé un protocole dit « mixte » (15 jours de sevrage en L-Thyroxine suivi de l’administration de TSH recombinante selon le protocole habituel).

MATERIELS ET METHODES

Etude rétrospective, monocentrique incluant 21 patients porteurs d’un carcinome thyroïdien différencié.

La non indication de l’IRA-thérapie en sevrage venait dans 55% des cas de comorbidités, dans 9% du risque de progression carcinologique, et dans 33% d’une sécrétion métastatique d’hormones thyroïdiennes.

33 IRA-thérapies ont pu être analysées.

RESULTATS

20 patients (12 femmes) avaient un cancer à haut risque (selon l’ETA 2006).

Age médian 76 ans.

Toutes les TSH au moment de l’IRA-thérapie étaient > 30 mUI/L.

Aucun patient n’a rapporté de symptômes d’hypothyroïdie.

A 6-12 mois, 8/33 étaient en rémission complète (thyroglobuline/rh-TSH <1ng/mL, thyroglobuline <0,2ng/mL, imagerie normale), 8 en réponse partielle (thyroglobuline entre 0,2 - 1 ng/mL, ou diminution de la thyroglobuline stimulée et des lésions à l'imagerie), 11 en progression (évolution à l’imagerie et/ou élévation de la tg) et 5 perdus de vue.

DISCUSSION

Conformément à la littérature montrant des résultats encourageants, il semblerait que ce protocole mixte permette une stimulation satisfaisante et une augmentation de la captation d’iode radioactif, par diminution de l’iode circulant et potentialisation de l'expression de NIS. Une étude randomisée le comparant aux protocoles de stimulation classiques pourrait être envisagée.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.