S. Zahi*a (Dr), L. Mahira (Dr), Y. Moignya (Dr), F. Lmidmania (Pr), A. El Fatimia (Pr)

a service de médecine physique et de réadaptation fonctionnelle, Casablanca, MAROC

* zasi1986@hotmail.com

But : Décrire le profil urodynamique de la neurovessie diabétique.

Patients et méthodes : Étude rétrospective concernant 54 patients diabétiques traités pour troubles mictionnels. Chaque patient a eu une évaluation clinique et paraclinique.

Résultats : L’âge moyen était de 51 ans. La neuropathie périphérique des membres inférieurs était présente chez 40 patients (75 %). La pollakiurie et la dysurie étaient les symptômes prédominants. Vingt-quatre (44 %) patients rapportaient un syndrome d’hyperactivité vésicale. Dix-neuf rapportaient une dysurie associée à une sensation de vidange incomplète. Les études urodynamiques ont révélé des anomalies chez 43 patients. Dans 12 cas, la vessie était de grande capacité, hypoactive et hyposensible. Les débits maximaux étaient normaux avec des résidus post-mictionnels inférieurs à 50 mL. Chez 2 patients la vessie était de grande capacité, atone, asensible avec un résidu post-mictionnel significatif et un débit max inférieur à 15 mL/s. Chez un patient le sondage vésical a ramené 2600 mL. La cystométrie a montré une vessie hypoactive, sans troubles de la sensibilité chez 4 patients (7 %) et une vessie hypoactive et hyposensible chez 12 patients (22 %). Une dyssynergie vésicosphinctérienne a été révélée chez 13 patients (27 %). La profilométrie a objectivé une hypertonie urétrale chez 7 patients.

Discussion : La plupart des patients diabétiques présenteront des troubles mictionnels en rapport avec une cystopathie diabétique. Sa prévalence varie entre 25 et 90 %. L’épreuve urodynamique confirme l’atteinte vésicale et permet d’objectiver des anomalies significatives de cystopathie diabétique même en dehors de toute symptomatologie.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.