CO-031

M. Munier*a (Dr), H. Rudellea (Dr), L. Gourdina (M.), C. Brietb (Dr), D. Henriona (Dr), M. Chabberta (Dr), R. Coutantb (Pr), P. Rodienb (Pr)

a Inserm1083-Cnrs6015, Angers, FRANCE ; b CHU d'Angers, Angers, FRANCE

* mathilde.munier@univ-angers.fr

La prévalence du diabète de type 2 (DT2) est en augmentation dans le monde. De nombreuses études suggèrent que l’exposition aux perturbateurs endocriniens (PE) pourrait participer à cette évolution. Leur mode d’action est méconnu. Au-delà de leurs effets sur les récepteurs nucléaires, nous posons l’hypothèse que les PE peuvent agir en modulant la fonctionnalité des récepteurs couplés aux protéines G impliqués dans la physiopathologie du DT2, tel que le récepteur aux acides gras GPR40 (FFAR1). Celui-ci augmente la sécrétion d’insuline dépendante du glucose. Nous avons testé l’effet du bisphénol A (BPA), du phtalate MEHP et du pesticide p,p’DDT sur la modulation de la signalisation intracellulaire de GPR40 en présence de deux ligands : l’acide linoléique et le GW9508. Le récepteur est surexprimé après transfection transitoire dans des cellules HEK293 et son activité mesurée en évaluant la mobilisation calcique intracellulaire. Nous montrons que 10-11M de BPA inhibe de 30% la mobilisation calcique stimulée par GW9508. Le MEHP a une action inhibitrice de 35% avec le GW9508 pour des concentrations de 10-5 à 10-8M, et de 25% avec l’acide linoléique pour une concentration de 10-6M. Le p,p’DDT réduit, en présence des deux ligands, de 30 à 35% avec du GW9508 à des concentrations de 10-5 à 10-9M, de 20 à 30% en présence d’acide linoléique pour des concentrations de 10-7 et 10-8M. Nous montrons donc un nouveau mécanisme d’action possible des PE dans la survenue du DT2 via GPR40.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.