I. El Bez*a (Dr), W. Mimitaa (Dr), T. Ben Ghachema (Dr), A. Mhiria (Pr), I. Slima (Pr), MF. Ben Slimena (Pr)

a INSTITUT SALAH AZAIZ, Tunis, TUNISIE

* mmtwafa@gmail.com

Objectif:

Décrire l’incidence de cas de récidive et/ou de persistance tumorale chez des patients atteints de cancers différenciés de la thyroïdie, présentant des anticorps antithyroglobuline (AAT) élevés avec une thyroglobuline stimulée indétectable un an après traitement initial complet, et de déterminer les facteurs prédictifs de la récidive et/ou de la persistance tumorale chez ces patients.

Matériel et méthodes:

Il s’agit d’une étude rétrospective, mono centrique, réalisée au service de médecine nucléaire de l’institut Salah Azaiez. Nous avons colligé 150 patients suivis pour cancer différencié de la thyroide et présentant des anticorps antithyroglobuline (AAT) élevés avec une thyroglobuline stimulée indétectable, un an après traitement initial complet (AAT+ Tg−).Tous ces patients ont bénéficié de cure d’iode 131, avec un balayage post thérapeutique.

Résultats :

L’âge moyen des patients était de 44 ans, avec des extrêmes de 18 à 75 ans. Le sexe ratio était de 4 femmes pour un homme. 90 patients (60 %) ont présenté au cours du suivi un statut de récidive et/ou de persistance. Les facteurs prédictifs indépendants étaient un âge supérieur à 55 ans, la hausse du taux d’AAT entre la chirurgie et le premier contrôle à un an, le stade T3/T4/N1.

Discussion et conclusion :

La persistance d’AAT sans thyroglobuline associée est faiblement prédictive de récidive ou de persistance. La hausse du taux d’AAT dans la première année de suivi est un facteur prédictif important. Le dosage des AAT est un examen utile dans la surveillance des CDT avec un stade anatomoclinique péjoratif.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.