I. Sakkaa (Dr), I. Oueslati*a (Dr), A. Racheda (Dr), M. Yazidia (Dr), O. Rejeba (Dr), F. Chakera (Pr), M. Chihaouia (Pr), H. Slimanea (Pr)

a Service d'Endocrinologie, hôpital La Rabta, Tunis, TUNISIE

* ouesibtissem@gmail.com

Objectif : Préciser les particularités cliniques et biologiques de la cétose diabétique inaugurale (CDI) chez le sujet âgé.

Patients et méthodes

Les données cliniques et biologiques ont été relevées rétrospectivement chez 45 patients âgés de plus de 60 ans et ayant été hospitalisés pour prise en charge d’une CDI.

Résultats

L’âge moyen était de 68,6 ± 7,3 ans et le sex-ratio (F/H) de 1.05. Presque la moitié des cas (53%) avait un amaigrissement. Dix-sept pour cent des patients étaient obèses. A l’examen, la tachycardie, la polypnée, les signes de déshydratation et les troubles de la conscience étaient retrouvés respectivement dans 42 %, 20%, 38 % et 4,4% des cas. Il s’agissait d’une cétose simple chez 51 %, d’une acidocétose chez 9 % et d’une décompensation mixte (cétose ou acidocétose+ hyperosmolaire) chez 40%. Une insuffisance rénale fonctionnelle et un syndrome inflammatoire ont été retrouvés respectivement dans 27 et 22 % des cas. Le taux moyen d’HbA1c était de 11,47 %.

Aucun facteur déclenchant n’a été identifié chez 40% des cas. Le diabète était classé type 2 dans 17 cas, type 1 dans 3 cas, d’origine pancréatique chez un patient, corticoinduit chez un patient et difficile à typer dans 23 cas.

Discussion

Chez le sujet âgé, l’absence d’antécédent de diabète n’élimine pas la possibilité de survenue d’une cétose. Dans la majorité des cas, le tableau clinique est dominé par l’altération de l’état général et la déshydratation. La mesure de la glycémie et l’examen des urines par les bandelettes doivent être pratiqués au moindre doute.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.