F. Ameziane Hassani*a (Dr), M. Bensoudaa (Dr), H. El Ouahabia (Pr)

a Service d'Endocrinologie, Diabétologie et Nutrition CHU Hassan II, Fes, MAROC

* ameziane.firdaous@gmail.com

Objectif

La ménopause est responsable de modifications fonctionnelles thyroïdiennes en raison de la chute des œstrogènes. L’objectif de notre étude serait d’étudier les particularités cliniques et étiologiques des dysthyroïdies chez la population ménopausée versus non ménopausée.

Patients et méthodes

Il s’agit d’une étude prospective, étalée sur 1 an, portant sur 100 patientes suivies au Service d’Endocrinologie Diabétologie et Nutrition du CHU Hassan II de Fès, qui montre le profil des dysthyroïdies chez les femmes ménopausées et non ménopausées, à noter que les hypothyroïdies post thyroïdectomies ne font pas partie de notre étude.

Résultats

L’âge moyen de nos patientes non ménopausées est 32 ans, et celui des patientes ménopausées est 62ans. Les antécédants de pathologies thyroïdiennes dans la famille sont retrouvés dans 15.8%chez la femme non ménopausée tandis qu’on a retrouvé l’ATCD de pathologies thyroïdiennes dans 13.2 %chez la femme ménopausée.

Chez la femme non ménopausée, l’hyperthyroïdie est trouvée dans 57.5% des cas, alors qu’elle n’est retrouvée que chez 37.3 % des femmes ménopausées. 62.7% des femmes ménopausées présentaient une hypothyroïdie, alors que chez les femmes non ménopausées, l’hypothyroïdie est retrouvée dans 42.5%.Sur le plan étiologique, dans l’hyperthyroïdie chez la femme non ménopausée : la maladie de basedow est retrouvée dans 75.3%, goitre multihétéronodulaire toxique 8%, les nodules toxiques dans 7.1%,Hashimoto à la phase d’hyperthyroïdie dans 5.3%.Dans l’hypothyroïdie des femmes ménopausées: la maladie d’Hashimoto est rencontrée dans 29.3% et une thyroïdite lymphocytaire chronique dans 8%.

Discussion

La ménopause favorise la survenue de l’hypothyroïdie contrairement à l’hyperthyroïdie qui est l’apanage des femmes plus jeunes.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.