H. Ben Hadj Hassen*a (Dr), O. Rejeba (Dr), I. Oueslatia (Dr), J. Ben Laghaa (Dr), F. Chakera (Pr), M. Khatiba (Dr), M. Yazidia (Dr), M. Chihaouia (Pr), H. Slimanea (Pr)

a Service d'endocrinologie, hôpital la Rabta, Tunis, TUNISIE

* hana.belhaj@hotmail.com

Objectif : Déterminer les étiologies et les facteurs prédictifs de l’HTA secondaire.

Patients et méthodes :

Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 70 patients hospitalisés pour suspicion d’une HTA secondaire. Tous ces patients ont bénéficié d’un bilan métabolique, hormonal (rénine, aldostérone, cortisol après freination et dérivés méthoxylés urinaires) et d’un doppler des artères rénales.

Résultats :

L’âge moyen était de 46,98 ± 13,9 ans et le sex-ratio (F/H) de 1,7. L’ancienneté moyenne de l’HTA était de 5,8 ans. Le motif d’exploration était un âge de survenue inférieur à 40 ans dans 43 %, une HTA résistante dans 9 %, une HTA sévère dans 10%, une kaliémie < 3,9 mmol/L dans 74 % et une masse surrénalienne dans 51 %. La pression artérielle moyenne était de 145,5/86,5 ± 18,3/12,9 mmHg. Le nombre moyen d’antihypertenseurs à l’entrée était de 2. Une cause secondaire était retrouvée dans 41 % des cas: hyperaldostéronisme primaire, phéochromocytome, syndrome de Cushing, sténose des artères rénales et néphropathie dans respectivement 24 %, 6 %, 4 %, 4 % et 3 % des cas. Les seuls facteurs prédictifs de l’HTA secondaire chez nos patients étaient l’âge < 40 ans (OR= 2,2 ; p = 0,02) et l’hypokaliémie (OR=2,1 ; p=0,03).

Discussion:

Bien que la prévalence de l’HTA secondaire dans la littérature ne représente que 10%, son diagnostic doit être suspecté chez le sujet jeune, en présence d’une hypokaliémie, d’une HTA résistante, sévère et ou associée à une masse surrénalienne.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.