N. Germain*a (Pr), K. Nadina (Dr), Y. Khalfallaha (Dr), B. Estoura (Pr), B. Galuscaa (Pr)

a Service Endocrinologie, CHU DE SAINT ETIENNE & EA 7423, université Jean Monnet SAINT ETIENNE, Saint Etienne, FRANCE

* natacha.germain@chu-st-etienne.fr

OBJECTIF: Le freinage de la TSH par la lévothyroxine chez les patients porteurs d’un cancer thyroïdien papillaire différentié pourrait être associé à une altération de la qualité osseuse. Les recommandations récentes proposent d’ailleurs de raccourcir le temps de freinage en fonction du risque thyroïdien. Pourtant les données de la littérature sont variables en termes de microarchitecture. Cette étude se propose donc d’évaluer la microarchitecture osseuse par High-resolution peripheral quantitative computed tomography (HR-pQCT, XtremeCT ; Scanco© Medical AG, Switzerland) dans un groupe de femmes sous traitement freinateur.

PATIENTS ET METHODES: 32 patientes post ménopausées sous traitement freinateurs depuis plus de 10 ans ont bénéficié d’une évaluation de la densité minérale osseuse par Dual-energy X-ray absorptiometry (DXA), de la microarchitecture osseuse par HR-pQCT, et des marqueurs osseux (ostéocalcine et cross laps).

RESULTATS: La TSH était à 0,10 ± 0,03 mUI/L, avec une durée moyenne de freinage a 17,9 ± 1,2 ans. Les marqueurs osseux étaient comparables dans les deux groupes. La densité minérale osseuse et le T-score des patientes n’était pas altéré (DXA). Mais la densité corticale du radius (Dcomp, HR-PQCT) était diminuée chez les patientes (Dcomp/radius : 816,7 ± 24,5 g/cm³ vs. 863,3 ± 11,3 g/cm³ chez les contrôles, p=0,04). L’aire trabéculaire est préservée.

DISCUSSION: Cette étude montre un possible effet délétère du freinage de la TSH dans le cancer thyroïdien papillaire différentié sur la microarchitecture corticale et non trabéculaire et non vu au DXA. Ces résultats préliminaires doivent être confirmés pour pouvoir étudier l’impact sur les fractures.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.