I. El Bez*a (Dr), W. Mimitaa (Dr), T. Ben Ghachema (Dr), A. Mhiria (Pr), MF. Ben Slimenea (Pr)

a INSTITUT SALAH AZAIZ, Tunis, TUNISIE

* mmtwafa@gmail.com

Objectif :

Evaluer la place de l'exploration scintigraphique de la vidange gastrique chez les diabétiques insulinodépendants.

Matériels et méthodes :

Etude rétrospective ayant concerné 52 patients diabétiques insulinodépendants. L’examen est basé sur la prise d'un repas solide contenant une très faible quantité de substance radioactive qui va permettre d'évaluer la rapidité de la vidange gastrique. Des acquisitions statiques sont réalisées toutes les 15-20 min jusqu'à 3-4 h après l'ingestion du repas radiomarqué. Un retard de vidange gastrique (critères de rétention gastrique : vidange> 60 % à H2 et/ou > 10 % à H4) confirme le diagnostic de gastroparésie diabétique.

Résultats :

L’âge moyen des patients était de 58,3 ans. l’IMC moyen était de 27,2 kg/m2. Le sexe ratio était de 0,57 . Parmi les 52 patients, 31 avaient un diabète de type1 et 21 un diabète type 2. La durée moyenne d'évolution du diabète était de 28,2 ans . La dose moyenne d’insuline était de 0,7 U/kg/j. L’insulinothérapie était assurée par des multi-injections pour tous les patients. L’instabilité glycémique concernait 67,3 % des patients et 80,7 % des patients présentaient des troubles digestifs. Parmi les patients diabétiques explorés, 43 (soit 82,6 %) avaient une gastroparésie authentifiée par la scintigraphie gastrique.

Conclusion :

La gastroparésie asymptomatique a une prévalence sous-estimée chez les diabétiques demeurant instables malgré un traitement intensifié et doit être suspectée au sein de cette population. Les répercussions de cette complication justifient son dépistage pour une prise en charge thérapeutique spécifique.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.