CO-023

A. Berdelou*a (Dr), I. Borgeta (Dr), Y. Godbertb (Dr), T. Nguyenc (Dr), ME. Garciad (Dr), C. Chougnete (Dr), A. Ferruf (Dr), C. Buffetg (Dr), O. Chabreh (Pr), O. Huillardi (Dr), S. Leboulleuxa (Dr), M. Schlumbergera (Pr)

a Gustave Roussy, Villejuif, FRANCE ; b Institut Bergonié, Bordeaux, FRANCE ; c CHRU Minjoz, Besançon, FRANCE ; d Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille, Marseille, FRANCE ; e Hôpital Saint Louis, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Paris, FRANCE ; f CHRU Poitiers, Poitiers, FRANCE ; g Hôpital de la Pitié Salpêtrière Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Paris, FRANCE ; h Centre Hospitalier Universitaire de Grenoble, Grenoble, FRANCE ; i Hopital Cochin, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Paris, FRANCE

* amandine.berdelou@gustaveroussy.fr

Objectifs: Dans l’étude SELECT sur les cancers thyroïdiens différenciés avancés réfractaires à l’iode (rCDT), le lenvatinib améliore la survie sans progression (SSP) de 15 mois avec un taux de réponse objective de 64.8%. Notre étude évalue l’efficacité et la toxicité du lenvatinib en vie réelle.

Patients et Méthodes : Nous avons analysé rétrospectivement 88 patients consécutifs traités par lenvatinib entre juillet 2015 et juin 2016, dans 27 centres. Parmi eux, 11 patients ont été exclus pour autre histologie et 2 pour traitement antérieur par lenvatinib.

Résultats: 75 rCDT ont été analysés (33 femmes, âge médian: 65 ans), 24 patients ont reçu du lenvatinib en première ligne systémique, 47 patients avaient une progression tumorale documentée avant traitement. La dose initiale était de 24 mg pour 54 patients et inférieure pour 21. Pour une durée médiane de suivi de 7 mois, la durée de traitement était de 6 mois. La SSP médiane était de 10 mois. Dix patients n’ont pas eu d’évaluation morphologique. La meilleure réponse tumorale était une réponse partielle pour 23 patients, une stabilité pour 38 et une progression pour 4. Les effets indésirables (EI) ont justifié une réduction de dose chez 44 patients ou une interruption chez 23. Les plus fréquents EI liés au lenvatinib étaient l’asthénie, l’hypertension, l’amaigrissement, les diarrhées et l’anorexie. Onze patients sont décédés. Un pneumothorax est survenu chez 2 patients avec métastases pulmonaires.

Conclusions: Le lenvatinib est efficace pour le traitement des rCDT en vie réelle. Les EI sont fréquents et doivent être suivis attentivement.

L’auteur a déclaré le(s) conflit(s) d’intérêt suivant(s) :

Le réseau TUTHYREF a reçu un support financier du laboratoire EISAI pour ce travail de recherche.