T. Acha (Dr), Y. Hasni*a (Dr), MM. Omria (Dr), A. Ben Abdelkrima (Dr), M. Kacema (Pr), M. Chadlia (Pr), A. Maaroufia (Pr), K. Acha (Pr)

a Service d’Endocrinologie-Diabétologie, Hôpital Farhat Hached, Sousse, TUNISIE

* y.hasni@gmail.com

Introduction :

L'hypothèse incriminant l’environnement dans la survenue du diabète de type 1 est renforcée par l’augmentation rapide de l’incidence de la maladie sur ces dernières décennies, aucun facteur, favorisant ou protecteur, n’est à ce jour clairement identifié. L’objectif de cette étude est d’évaluer les différents facteurs de stress qui contribuent à précipiter le diabète de type 1.

Patients et méthodes : Etude rétrospective transversale portant sur les observations de patients hospitalisés pour un diabète type 1 au service d'endocrinologie de Sousse durant la période de 2010 à 2016.

Résultats :

Il s'agit de 359 patients: 58% hommes et 42% femmes, d'âge moyen de 28.75±12 ans. Le délai de la déclaration de l’insulinopénie était en moyenne de 3.75 mois (extrêmes: une semaine à 36 mois). La présentation clinique était cétosique dans la majorité des cas (93.6%), avec une cétose inaugurale dans 313 cas (87.2%). 24% des patients avaient une forme lente avec prise d’antidiabétique oral plus de 6 mois. Un facteur précipitant était trouvé dans 71.3% des cas à type de stress physique et/ou psychique (40.2%), une infection bactérienne (21.4%), une virose (17.5%), des boissons hypertoniques (9.3%), une consommation excessive d’alcool (4.6%), maladie de Basedow (1.9%), jeûne de ramadan (2.7%), incarcération (1.9%) et une grossesse (0.3%).

Conclusion :

L’exposition à des évènements de vie grave, personnels ou familiaux pourrait participer à la survenue du diabète de type 1. Les mécanismes immunologiques impliqués restent à préciser, de même que le caractère déclencheur ou accélérateur de ces évènements sur la survenue du DT1.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.