S. Elhadria (Dr), L. Abainou*a (Dr), Z. Chahbia (Dr), H. Baizria (Pr)

a HOPITAL MILITAIRE AVICENNE, Marrakech, MAROC

* abainoulhoussaine@gmail.com

Introduction : Les tumeurs malignes de la surrénale sont soit des tumeurs primitives : carcinomes corticosurrénaliens et phéochromocytomes malins, soit des tumeurs secondaires : localisations métastatiques surrénaliennes.

Observation : Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 50 ayant présenté un adénocarcinome surrénalien infiltrant de grade 3 de SBR. Le diagnostic a été posé suite à un syndrome d'hyperandrogénie et de virilisme. Le petscan réalisé en post-op dans le cadre du bilan d'extension a révélé la présence d'un foyer hypermétabolique au niveau du sein gauche faisant suspecter une localisation secondaire au début, mais l’étude anatomopathologique était en faveur d’un carcinome intracanalaire de type COMEDO.

Discussion : Les carcinomes corticosurrénaliens sont des tumeurs rares qui représentent moins de 0,2 % des cancers (incidence annuelle de 0,5 à 2 par million). Ils sont plus fréquents chez les femmes (sex ratio de 1,5), avec deux pics d’incidence : dans l’enfance (avant 5 ans) et entre 30 et 50 ans. Ce sont des tumeurs agressives dont le taux global de survie à 5 ans varie de 16 à 38%. Les localisations métastatiques surrénaliennes sont les tumeurs malignes de la surrénale les plus fréquentes. Les cancers primitifs sont en premier lieu : cancer du poumon, cancer du rein, cancer du sein, mélanome malin, cancer de l’estomac, cancer colorectal et lymphome. Néanmoins ; l’association à d’autres tumeurs primitives reste possible comme le prouve notre cas.

Conclusion : ne pas prendre toute masse extrasurrénalienne en présence d’une tumeur maligne de la surrénale pour lésion secondaire ; d’où l’intérêt d’une preuve histologique.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.