S. Sakaoui*a (Dr), G. El Mgharia (Pr), N. El Ansaria (Pr)

a Service d'endocrinologie du CHU Med VI de Marrakech, Marrakech, MAROC

* saraaskaoui@yahoo.fr

Introduction : Les adénomes somatotropes sont classiquement source d’hypersécrétion de GH et par conséquent d’IGF1 responsables des signes cliniques d’acromégalie. Rarement, ces adénomes restent « silencieux », sans aucune manifestation clinique évidente. Ils peuvent alors n’être diagnostiqués qu’à l’étude immunohistochimique comme c’est le cas d’une patiente dont nous rapportons.

Observation : Patiente de 33 ans, consultant pour une aménorrhée secondaire avec une galactorrhée. L’examen clinique n’a pas objectivé de syndrome dysmorphique. Un hypophysogramme a été réalisé objectivant la présence d’une insuffisance thyréotrope et corticotrope, avec un taux de prolactine à 153ng/ml. L’axe somatotrope n’a pas été exploré. Une IRM hypophysaire a révélé un macro-adénome hypophysaire traité comme prolactinome par la cabergoline avec substitution des 2 déficits. L’évolution à un an a été marqué par la l’augmentation du volume tumoral avec une prolactinémie de contrôle à 0, 22ng/ avec un champ visuel altéré. Une écho-cœur a été demandée, révélant la présence d’une insuffisance tricuspide moyenne, l’indication chirurgicale s’est posée. L’analyse immuno-histochimique est en faveur d’un adénome somatotrope. Une IRM de contrôle a objectivé un volume tumoral constant avec un taux d’IGF1 normal.

Discussion : Les adénomes somatotrope sont souvent identifiés du fait des conséquences cliniques qu’ils entrainent; des cas ponctuels d’adénomes infra-cliniques ont été décrits dans la littérature, où, seul l’examen anatomopathologique révèle un immuno-marquage positif pour la GH..Le traitement de ce type d’adénome repose dans un 1er temps sur la chirurgie, puis les analogues de la somatostatine et en dernier sur le temozolamide et la radiothérapie en cas de signe d’agressivité .

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.