V. Simonneaux*a (Dr)

a Insitut des Neurosciences Cellulaires et Intgratives CNRS UPR3212, Strasbourg, FRANCE

* simonneaux@inci-cnrs.unistra.fr

La plupart des fonctions biologiques manifestent des rythmes circadiens contrôlés par un système complexe d’horloges biologiques synchronisées par différents facteurs, notamment l'alternance journalière de la lumière et de l'obscurité. Cette organisation temporelle assure non seulement l’adaptation d’un organisme aux rythmes de son environnement extérieur, mais également une harmonisation des différentes fonctions biologiques entre elles.

L’activité de reproduction se caractérise également par des rythmes journaliers associés aux cycles de la production des hormones sexuelles. Les mammifères femelles, notamment, présentent des cycles ovariens incluant un pic préovulatoire de LH qui a lieu à la transition repos/activité. Cette régulation temporelle implique principalement un rétrocontrôle positif de l’estradiol, comme indicateur de la maturité des oocytes, et l’activité de l’horloge principale des noyaux suprachiasmatiques et d’horloges secondaires du système reproducteur, comme indicateurs journaliers. L’ensemble de ce système assure que la stimulation de l’ovulation a lieu à un moment d’éveil maximal et à maturité des oocytes.

Cette conférence présentera les travaux récents démontrant le rôle essentiel de neurones hypothalamiques exprimant des peptides de la famille des RF-amides, kisspeptine et RFRP3, dans l’intégration des signaux circadiens et reproducteurs et le contrôle des rythmes de reproduction des mammifères femelles. Les conséquences possibles des altérations circadiennes (jet lag, travail posté) sur les rythmes reproducteurs féminins seront également discutées.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.