L. Chardon*a (Dr), C. Harthea (Mme), C. Lombard-Bohasb (Dr), F. Borson-Chazotc (Pr), JB. Delobeld (Dr), D. Bonnete (Dr), T. Walterb (Pr)

a Hormonologie - Centre de Biologie Est - CHU de Lyon, Bron, FRANCE ; b Oncologie Médicale Hôpital E Herriot - CHU de Lyon, Lyon, FRANCE ; c Service d’Endocrinologie, de diabétologie et des maladies métaboliques A - Groupement Hospitalier Est - CHU de Lyon, Bron, FRANCE ; d Service d’Hépato Gastroentérologie Addictologie CH Saint Brieuc, Saint-Brieuc, FRANCE ; e Service de Médecine Interne de la Fédération Digestive- CHU Purpan Toulouse, Toulouse, FRANCE

* laurence.chardon@chu-lyon.fr

Introduction

Le VIPome est une tumeur endocrinienne extrêmement rare, le plus souvent pancréatique, caractérisée dans sa forme clinique par l’association : diarrhée profuse, hypokaliémie et achlorhydrie, et par une concentration de peptide vasoactif intestinal (VIP) autour de 2 fois la normale (normale <30pM RIA Eurodiagnostica).

Nous rapportons l’exploration biologique de 3 patients ayant bénéficié d’un dosage de VIP devant un tableau de diarrhée sans mise en évidence de lésion pour 2 d’entre eux et lors du suivi de NEM1 avec petite lésion pancréatique sans diarrhée pour le 3ème. La présence d’une interférence était suspectée devant des VIP dépassant très largement les valeurs attendues (1320, 2977 et 468 pM respectivement).

Méthode

Les plasmas des 3 patients ont été testés parallèlement à des plasmas négatifs et un témoin avec VIPome documenté. Trois techniques ont été utilisées : dosage du VIP de fractions de différents PM obtenues par chromatographie, précipitation au PEG avant dosage, fixation de VIP radiomarqué.

Résultats

Alors que le plasma témoin montrait un VIP détectable dans la fraction de petit PM, aucune modification du résultat après précipitation au PEG et aucune fixation du VIP marqué, les 3 plasmas explorés présentaient un VIP détectable de haut PM, une normalisation du dosage après précipitation au PEG et la capacité à fixer du VIP marqué.

Conclusion

L’exploration a démontré la présence d’une interférence de type anti-VIP conduisant à des résultats faussement élevés.

Tout résultat de VIP anormalement élevé et non accompagné de signes cliniques compatibles avec une sécrétion exagérée de VIP doit être exploré.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.