CO-06

C. Balouzet*a (Mlle), MA. Balayb (Dr), E. Barréa (Dr), CN. Chougnetb (Dr), P. Merletb (Pr), ME. Toubertb (Dr), T. Measb (Dr)

a Radiopharmacie - Hôpital Saint-Louis (AP-HP), Paris, FRANCE ; b RIV et oncologie endocrinienne - Hôpital Saint-Louis (AP-HP), Paris, FRANCE

* clara.balouzet@gmail.com

Introduction

L'irathérapie (131I) est un traitement de référence du(des) nodule(s) toxique(s) (NTs) mais ses modalités restent débattues. Nous avons comparé 2 protocoles d’activités fixes avec pour objectif de diminuer l’activité sans perdre en efficacité.

Patients et méthodes

Une étude rétrospective a inclus les patients adressés pour NTs ayant reçu une irathérapie entre 2010 et 2016 (Groupe1). Après évaluation échographique (diamètre du nodule : Nod ou masse thyroïdienne : MT) et scintigraphique (fixation de 123I à 2h : F2h) de leur thyroïde, les activités prescrites étaient de 555 ou 740MBq.

Puis prospectivement sur 1 an (Groupe2), 740MBq étaient prescrits si Nod >30mm ou MT >20g et si F2h <7%. Dans les autres cas l’activité était de 555MBq.

Le succès correspond à la guérison de l’hyperthyroïdie dans les 6 mois post-traitement.

Résultats

Dans le Groupe1 103 patients ont été inclus : 88% ont reçu 740MBq. Dans le Groupe2, l'activité moyenne a diminué de 181MBq (p<0.001, Student) : sur 40 patients inclus, 95% ont reçu 555MBq.

Les 2 groupes étaient comparables. Il y a eu 1 échec dans le Groupe1 : patient ayant reçu 740MBq, avec un goitre important (87g) et fixant à 3,1%. Dans le Groupe2 il y a eu 2 échecs avec 555MBq : 1 nodule de 12mm fixant à 21% et un goitre volumineux (104g) fixant fortement à 81%.

Les hypothyroïdies post-traitement ont diminué au profit d’euthyroïdies (54% vs 29%, p<0,05, Chi2).

Discussion

La diminution des activités a permis d’éviter des traitements hormonaux substitutifs sans perte d’efficacité (échecs 2% versus 5%, p=0,078, Fischer).

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.