N. Bouzehouane*a (Mlle), L. Melea (Dr), A. Lemelinb (Dr), T. Walterb (Pr), C. Bournauda (Dr)

a CHU LYON EST, centre de médecine nucléaire, Lyon, FRANCE ; b CHU Edouard Herriot, service d'oncologie médicale, Lyon, FRANCE

* nadia.bouzehouane@chu-lyon.fr

Introduction

Plusieurs lignes de traitements sont recommandées pour la prise en charge première de l’insulinome sécrétant: chirurgie, diazoxide, analogues de la somatostatine, puis everolimus. [1,2]

En cas de symptômes réfractaires, la RIV pourrait offrir une alternative intéressante.

Observation

Nous rapportons le cas d'une patiente de 89 ans, aux antécédents d’HTA et insuffisance rénale stade 2B, qui s’est vue découvrir un insulinome grade 1 (index mitotique<2%, Ki67<2%), de 43x39mm, dans un contexte d'hypoglycémies sévères et invalidantes.

Le régime fractionné, le diazoxide puis le lanreotide 120mg/mois sont restés inefficaces. Après 4 mois, une hospitalisation a finalement été nécessaire devant une rechute sévère des hypoglycémies, avec en parallèle une progression tumorale.

L’everolimus (3mg/j) a permis un contrôle partiel des hypoglycémies, mais au prix d’effets secondaires importants : aphtes, troubles locomoteurs…

Finalement, l’intense fixation de la lésion sur la scintigraphie à l’Octreoscan a conduit à discuter d’une RIV par LUTATHERA, malgré l'insuffisance rénale évoluée.

Le traitement a été administré à dose réduite (activité de 3.7 GBq), avec une bonne tolérance clinique et biologique. Dès le second cycle, l’everolimus a pu être arrêté. Devant la disparition des hypoglycémies, la RIV a été interrompue après 3 cycles.

A 18 mois du traitement, il n’y a eu aucune récidive d’hypoglycémie, la tumeur pancréatique est stable et la fonction rénale inchangée.

Discussion

Même à activité réduite, la RIV est une option thérapeutique intéressante pour contrôler le syndrome sécrétoire associé aux tumeurs endocrines.

[1] Baudin, 2013

(2] James C. Yao, 2011

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.