CO-32

A. Jouinot*a (Dr), B. De La Villéonb (Dr), M. Neouc (M.), S. Garinetd (Dr), K. Perlemoinec (Mme), L. Groussine (Pr), M. Sibonyf (Dr), S. Gaujouxg (Pr), B. Doussetg (Pr), R. Libée (Dr), G. Assiée (Pr), J. Bertherate (Pr)

a Service de Cancérologie, hôpital Cochin & Institut Cochin, INSERM U1016, CNRS UMR8104, Université Paris Descartes, Paris, FRANCE ; b Service de Chirurgie viscérale, HIA Laveran, Marseille, FRANCE ; c Institut Cochin, INSERM U1016, CNRS UMR8104, Université Paris Descartes, Paris, FRANCE ; d Service de Biochimie, hôpital européen Georges Pompidou, Paris, FRANCE ; e Centre de Référence des Maladies Rares de la Surrénale, Service d'Endocrinologie, hôpital Cochin & Institut Cochin, INSERM U1016, CNRS UMR8104, Université Paris Descartes, Paris, FRANCE ; f Service d'anatomopathologie, hôpital Cochin, Paris, FRANCE ; g Service de Chirurgie digestive hépato-biliaire endocrinienne , hôpital Cochin, Paris, FRANCE

* anne.jouinot@aphp.fr

Les corticosurrénalomes ont un pronostic hétérogène. Récemment, les études de génomique ont identifié 3 sous-groupes de tumeurs caractérisés par des altérations moléculaires spécifiques. La classification moléculaire peut être déterminée en routine par des marqueurs ciblés et améliore l’évaluation du pronostic.

Objectif : Evaluer l’hétérogénéité intra-tumorale des altérations moléculaires.

Patients et Méthodes : Analyse des mutations de 20 gènes drivers (NGS ciblé) et des altérations chromosomiques (puces SNP) dans 2 échantillons tumoraux différents pour 14 patients opérés d’un corticosurrénalome : primitif et métastase (N=9 dont 5 atteintes métachrones), 2 échantillons de volumineux primitif (N=2) ou 2 échantillons de métastases (N=3).

Résultats : Nous avons observé entre 0 et 4 altérations par échantillon parmi les 20 gènes drivers, notamment ZNRF3 (25%), TP53 (21%), CTNNB1 (18%), CDKN2A (21%) et TERT (21%). Certaines altérations (CDKN2A, CTNNB1, ZNRF3) n’étaient présentes que dans une métastase (N=3) ou dans un des deux échantillons du primitif (N=1). L’hétérogénéité intra-tumorale n’était pas associée au stade au diagnostic ou au grade tumoral.

Nous avons identifié des profils d’altérations chromosomiques « Bruité » (nombreuses cassures anarchiques) pour 67% et « Chromosomal » (pertes d'hétérozygotie étendues) pour 33% des échantillons, similaires pour les 2 échantillons de chaque patient.

Discussion : Pour 4/14 patients, l’hétérogénéité des mutations somatiques évoque la présence de sous-clones tumoraux d’agressivité différente. Cependant, le profil global des altérations chromosomiques reste identique, suggérant une stabilité génétique lors de la progression tumorale dans les corticosurrénalomes par comparaison à d’autres cancers.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.