CO-21

J. Vily*a (Mme), M. Sotya (Dr), F. Rajasa (Dr), M. Raffina (Mlle), G. Mithieuxa (Dr)

a INSERM U1213 Nutrition, diabète et cerveau, Lyon, FRANCE

* dehedin.justine@hotmail.fr

La néoglucogenèse intestinale (NGI) est une fonction bénéfique dans le maintien de l’homéostasie énergétique. Chez la souris, son induction (par un régime riche en fibres) entraine une diminution du poids corporel et de la masse grasse, alors que son absence favorise la prise de poids, suggérant que la NGI pourrait moduler le métabolisme du tissu adipeux (TA).

Par conséquent, nous proposons que la NGI serait capable d’influencer le métabolisme du TA via une modulation de sa fonction endocrine (sécrétion d’adipokines).

Nous avons étudié la thermogenèse, le browning et la synthèse de l’adiponectine (principale adipokine impliquée dans la dépense énergétique) dans le TA de souris qui sous-(I.G6pc-/-) ou sur-expriment (I.G6pcsurexp) la glucose-6-phosphatase, l’enzyme clé de la production endogène de glucose, dans l’intestin, nourries respectivement en régime standard et hypercalorique.

Le TA blanc des souris I.G6pc-/- montre une diminution de l’expression du gène de l’adiponectine et de sa forme multimérique, principale forme métaboliquement active. De plus, ces souris présentent une diminution du browning du TA blanc sans modification de la température corporelle et interscapulaire. Les souris I.G6pcsurexp présentent une augmentation du browning du TA blanc, de la température rectale et interscapulaire, se traduisant par une augmentation de la dépense énergétique.

L’absence de NGI entraine à la fois une diminution de la synthèse d’adiponectine, et du browning du TA Blanc. Au contraire, son induction favorise le browning du TA blanc, la thermogenèse et la dépense énergétique. La NGI est donc capable de réguler la dépense énergétique, la synthèse d’adipokines et la thermogenèse.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.