C. Nachtergaele*a (Mlle), N. Le Tallec-Estevea (Dr), P. Thuilliera (Dr), MT. Le Martelotb (Dr), E. Sonneta (Dr), V. Kerlana (Pr)

a CHRU Brest, Service d’Endocrinologie et Maladies Métaboliques, Brest, FRANCE ; b CHRU Brest, Service de Gynécologie Obstétrique et Médecine de la Reproduction, Brest, FRANCE

* nachtergaele.charlotte@yahoo.fr

Introduction : L’acromégalie est fréquemment associée au syndrome de McCune Albright (MAS). Peu de grossesse ont été rapportées dans ce cadre. Nous rapportons le cas d’une grossesse chez une patiente présentant un MAS et une acromégalie.

Observation : Le MAS a été diagnostiqué à 6 ans devant des poussées d’hyperoestrogénisation, associées à des dysplasies fibreuses, sans signes cutanés. L’acromégalie a été diagnostiqué à 26 ans, sans adénome hypophysaire visible à l’IRM. Chez cette patiente en oligo-aménorrhée, deux cycles de stimulation ovarienne ont échoué à l’obtention d’une grossesse. Devant l’augmentation de l’IGF-1, un traitement par Lanréotide est ajouté. Après 2 mois de Lanreotide et induction de l’ovulation, une grossesse est obtenue, et le traitement est arrêté. Les IGF-1, mesurées de manière mensuelle à partir de 17 semaines de grossesse (SG), étaient comparables aux IGF-1 pré-conceptionnelles avant la mise sous Lanréotide, avec des déviations standard (DS) variant entre + 2,2 et 3,3 DS. La grossesse a été compliquée d’un diabète gestationnel à 10 SG, insulinotraité. L’enfant est né à 35 SG, par césarienne devant une contre-indication à la voie basse due à l’atteinte de la branche ischio-pubienne par la dysplasie fibreuse, avec un poids de 3470 grammes (88,10èmepercentile selon AUDIPOG).

Discussion :En accord avec la littérature, le traitement de l’acromégalie semble indispensable à l’obtention d’une grossesse. Chez notre patiente, l’IGF-1 est restée stable au cours de la grossesse, sans traitement. La grossesse a été compliqué d’un diabète gestationnel et d’une césarienne.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.