R. Makhlouf*a (Dr), M. Naifara (Dr), F. Hadjkacemb (Dr), A. Ben Ghozlena (Mme), K. Chaabounia (Pr), E. Smaouia (Dr), K. Jmala (Dr), M. Abidb (Pr), F. Ayadia (Pr)

a Laboratoire de Biochimie, CHU Habib Bourguiba Sfax et L’UR 12ES17 Faculté de Médecine de Sfax, Sfax, TUNISIE ; b Service d’endocrinologie, CHU Hedi Chaker Sfax, Sfax, TUNISIE

* makhloufrihab@yahoo.fr

Introduction

Le SOPK est un trouble endocrinien fréquent chez la femme. Il associe une hyperandrogénie, des troubles du cycle, une insulinorésistance et une dyslipidémie. Notre objectif est de décrire les caractéristiques cliniques, hormonales et métaboliques des patientes présentant un SOPK en Tunisie .

Patients et méthodes

Étude rétrospective sur 7 ans (2011-2017) incluant 30 cas de SOPK suivies au service d’endocrinologie et diagnostiqués selon les critères de Rotterdam 2003 .

Résultats

L’âge moyen était 26.7 ans entre 14 et 44 ans. Toutes les patientes présentaient un hirsutisme quotté en moyenne 14.25 ± 6.27 selon le score de Farrimane-Gallwey et associé à une spanioménorrhée (56 %), une aménorrhée(10%) et une infertilité (16 %) .23% des patientes étaient diabétiques et 46% avaient un IMC > 30 kg/m2 .Des signes d’insulinorésistance étaient présents chez 20 % des patientes. La testostéronémie moyenne était 0.38 ±0.22 ng/mL. Le taux moyen de Δ-4 androstènedione (Δ4A) était 2,86 ng/mL, de SDHEA était 2.75 µg/mL ,d’œstradiol était 42.43 pg/mL, de FSH était 5.63 mIU/mL et de LH était 8.75 mIU/mL avec un rapport LH/FSH égal à 1.55 . Ces taux étaient augmentés chez 10 % des patientes pour Δ4A et chez 20 % pour SDHEA et 6.6% avaient un taux de 17hydroxyprogestérone > 2 ng/mL. Le syndrome métabolique était présent chez 15 % des patientes.

Discussion :

L’exploration biologique de la fonction androgénique est une aide pour le diagnostic des SOPK et pour l’élimination des diagnostics différentiels. La recherche d’anomalies métaboliques doit être systématique.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.