M. Principea (Dr), M. Chanala (Mme), V. Karama (Mme), A. Wierinckxb (Dr), I. Mikaéliana (Dr), R. Gadeta (M.), C. Augera (Dr), V. Raverotc (Dr), E. Jouanneaud (Pr), A. Vasiljevice (Dr), A. Henninof (Dr), G. Raverotg (Pr), P. Bertolino*f (Dr)

a Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon (CRCL, INSERM U1052, CNRS UMR5286, Université Claude Bernard LyonI), France, Lyon, FRANCE ; b ProfilXpert, Lyon, France, Lyon, FRANCE ; c Laboratoire d'Hormonologie, Centre de Biologie et de Pathologie Est, hospices civils de Lyon, Lyon, France, Lyon, FRANCE ; d Service de Neurochirurgie, Groupement Hospitalier Est, Hospices Civils de Lyon, Bron, France, Bron, FRANCE ; e Department of Pathology, Groupement Hospitalier EST, Hospices Civils de Lyon, University of Lyon, Lyon, France, Lyon, FRANCE ; f Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon (CRCL, INSERM U1052, CNRS UMR5286, Université Claude Bernard LyonI), Lyon, FRANCE ; g Department of Endocrinology, Reference center for rare pituitary disease (HYPO), Groupement Hospitalier EST, Hospices Civils de Lyon, University of Lyon, Lyon, France, Lyon, FRANCE

* philippe.bertolino@inserm.fr

Les prolactinomes représentent les tumeurs hypophysaires hormono-dépendantes les plus fréquentes. Elles sont souvant bénigne mais peuvent devenir agressives/envahissantes via des mécanismes inconnus. La découverte de marqueurs est donc essentielle pour développer de nouvelles stratégies diagnostiques/pronostiques. Les membres des voies de signalisation TGFβ-Activine/BMP constituent des acteurs importants du/des développement/fonctions adultes hypophysaires, mais leurs rôles dans la tumorigénèse de l’hypophyse restent mal définis. Grâce à un modèle d'allogreffe dérivé d'un prolactinome de rat, nous rapportons que le récepteur des activines ALK7 est exprimé dans les cellules de prolactinomes alors qu’il est absent des cellules saines productrices de prolactine. La validation de ces observations sur une série de tumeurs humaines confirme que l'expression d’ALK7 est également induite chez l’Homme. Nos résultats soulignent que les tumeurs exprimant fortement d’ALK7 présentent un index Ki67 de prolifération accrue, un résultat confirmé par l'analyse rétrospective des données cliniques de 38 patients. Ces observations suggèrent l’utilisation d’ALK7 comme un nouveau marqueur candidat de l'agressivité des prolactinomes. Au-delà de ces observations, nos travaux révèlent que l’expression du récepteur ALK7 est retrouvée dans une fraction importante de cellules présentant une expression réduite de prolactine suggérant son implication dans le contrôle de la production de cette hormone. Un résultat confirmé par l’identification d’une sous population de cellules tumorales n’exprimant pas ALK7 et étant fortement immuno-réactives pour la prolactine. Dans leur ensemble, nos observations suggèrent que la signalisation des activines médiée par ALK7 pourrait donc contribuer à l'hétérogénéité hormonale et à la prolifération accrue des prolactinomes.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.