S. Mekni*a (Dr), M. Jemela (Dr), J. Ben Laghaa (Dr), H. Kandaraa (Dr), I. Kammouna (Dr), L. Ben Salema (Pr)

a Institut National de Nutrition et de technologie alimentaire Département endocrinologie service B, Tunis, TUNISIE

* meknisabrina1988@gmail.com

Introduction :

L’apoplexie hypophysaire est une transformation hémorragique aigue et massive compliquant 1 à 2% des adénomes hypophysaires souvent à l’occasion d’un facteur déclenchant. Elle constitue une urgence diagnostique et thérapeutique pouvant mettre en jeu le pronostic visuel et vital.

Observation : Femme âgée de 41 ans nous a consulté pour infertilité primaire en rapport avec un prolactinome diagnostiqué devant une hyper prolactinémie à 80ng/ml et une IRM hypophysaire montrant un adénome hypophysaire de 13x8 mm.

Mise sous agoniste dopaminergique, la patiente a reprise des cycles réguliers, une normalisation de la prolactinémie et une grossesse spontanée a été obtenue. A 22 semaines d’aménorrhée, la patiente consulte pour une altération de l’état général, des vomissements et une baisse brutale de l’acuité visuelle confirmé par une acuité visuelle à 1/10 à gauche, 4/10 à droite, un œdème papillaire stade 1 au fond d’œil. Au champ visuel la patiente avait une hémianopsie du côté temporal droit et un rétrécissement du CV à gauche. l’IRM hypophysaire avait objectivé un adénome hypophysaire en apoplexie : une augmentation de volume de l’adénome avec des lésions en hyper T1, hypoT2 et un niveau horizontal en T2. Une décompression chirurgicale a été indiquée en urgence associée à un traitement médical à base de d’ Hémisuccinate d’hydrocortisone. L’évolution était favorable.

Conclusion : Le prolactinome est l’un des adénomes hypophysaires le plus à risque d’apoplexie, et la grossesse représente un des facteurs précipitant à cet incident. Cette condition impose et une surveillance clinique et une vigilance particulières

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.