CO-11

S. Hiéronimus*a (Dr), C. Rougiera (Dr), C. Trastourb (Dr), K. Wagner-Mahlerc (Dr), P. Panaïa-Ferrarid (Dr), F. Brucker-Davisa (Dr)

a Université Nice Côte d'Azur, CHU de Nice, Service d'Endocrinologie, Nice, FRANCE ; b Université Nice Côte d'Azur, CHU de Nice, Service de Gynécologie, Nice, FRANCE ; c Université Nice Côte d'Azur, CHU de Nice, Service de Pédiatrie, Nice, FRANCE ; d Université Nice Côte d'Azur, CHU de Nice, Service de Biochimie-Hormonologie, Nice, FRANCE

* hieronimus.s@chu-nice.fr

Objectif

Analyse et suivi d’une cohorte de femmes enceintes présentant une Hyperémèse Gravidique (HG) associée à un bilan thyroïdien perturbé. Comparaison à une cohorte de 110 femmes enceintes euthyroïdiennes.

Méthodes

60 femmes enceintes avec HG référées au 1er trimestre (T) à une « consultation dédiée » pour anomalies thyroïdiennes.

Evaluation clinique, biologique (incluant échographie thyroïde, bilan hormonal et immunologique). Suivi hormonal trimestriel et postpartum. Recueil des données obstétricales et néonatales.

Résultats

9 grossesses gémellaires. 40% de formes sévères d’HG (hospitalisation). Echographie thyroïdienne : 14.5% d’ hypertrophie, 26% de nodules.

57 patientes en hyperthyroïdie biologique au 1er T, 14 le restaient au 3ème trimestre. 7 avec anticorps positifs. Pathologies thyroïdiennes diagnostiquées: 2 Basedow, 4 nodules toxiques (confirmés en post-partum).

Par rapport aux 110 femmes contrôles : patientes plus âgées, moins fumeuses, plus d’antécédents thyroidiens, pas de fausses-couches. hCG et T4l aux 3 T significativement plus élevées. Pronostic obstétrical : plus de prématurité sévère (7.4% vs 1.2%), de césariennes (31.5% vs 16.6%), de complications néonatales (12.7 vs 1.2%), poids de naissance plus faible (3150 vs 3300g).

Discussion

Avant de conclure à une hyperthyroidie gestationnelle transitoire « banale », nous recommandons une expertise endocrinologique des femmes présentant une HG avec hyperthyroïdie, afin de ne pas méconnaitre une pathologie sous-jacente justifiant un suivi spécialisé. Les risques obstétricaux ne doivent pas être sous-estimés. De plus, la persistance d’une T4L plus élevée jusqu’en fin de grossesse devrait susciter des études du développement neuropsychologique des enfants issus de ces grossesses.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.