SY01-01

B. Delemer*a (Pr), G. Vitelliusb (Dr), S. Trabadob (Dr), M. Lombesb (Dr)

a CHU Reims, Reims, FRANCE ; b INSERM U 1185, Faculté de Médecine Paris Sud, Le Kremlin Bicêtre, FRANCE

* bdelemer@chu-reims.fr

Le cortisol est une hormone corticosurrénalienne indispensable à la vie, impliquée dans la régulation de nombreux métabolismes et fonctions en interagissant avec un récepteur spécifique ubiquitaire, le GRalpha, facteur de transcription de la famille des récepteurs nucléaires, issu du gène NR3C1. La description de patients présentant une « résistance « au cortisol est déjà ancienne et a été associée à une anomalie moléculaire du GR pour la première fois par l’équipe de Chrousos en 1991. Depuis cette période, à peine plus de 20 mutations ont été rapportées dans la littérature. Nous avons eu l'opportunité, à Reims, de repérer plusieurs patients issus de familles différentes qui présentaient une mutation hétérozygote délétère du GR que nous avions exploré pour "incidentalome" bilatéral avec un tableau biologique de syndrome de Cushing ACTH dépendant sans signe clinique d'hypercorticisme. Ceci nous a amené à construire un PHRC national auquel plus de 20 équipes ont participé dont les résultats ont été publiés récemment (Vitellius et al, EJE 2018) permettant de repérer parmi 100 patients porteurs d'une hyperplasie nodulaire de la surrénale 5 mutations hétérozygotes délétères du GR soit une fréquence de 5% dans un tel contexte. Reconnaître les patients qui présentent un syndrome de résistance généralisée au cortisol, dont la plupart sont peu symptomatiques, permettra de mieux comprendre les effets multiples du cortisol et ses interactions avec le GR. Pour les patients et leur famille, cela permettra d’éviter des diagnostics erronés de syndrome de Cushing, leurs éventuelles conséquences thérapeutiques inadaptées et permettra de proposer une surveillance ciblée.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.