W. Badr*a (Dr), Y. Hasnia (Dr), B. Ben Amora (Dr), A. Ben Abdelkrima (Dr), M. Chaeiba (Pr), K. Acha (Pr)

a Service d'endocrinologie, CHU Farhat Hached, Sousse, TUNISIE

* wafa.br88@gmail.com

Introduction

Chez l’homme, le prolactinome est volontiers volumineux et invasif. Cependant, le prolactinome géant reste une entité rare et il peut constituer de véritables défis thérapeutiques. Nous rapportons le cas d’un prolactinome géant et son évolution sous traitement médical.

Observation

Patient de 52 ans se présente pour des vertiges et troubles visuels. L’IRM a montré un processus mesurant 7,5 cm de grand axe, il est invasif et multi-directionnel. Il s’étant aux sinus caverneux en englobant les carotides internes, en haut il refoule le chiasma et la région temporale gauche et il exerce un effet de masse sur le mésencéphale. Le bilan biologique révèle une hyperprolactinémie supérieur à 10000 mUI/mL, une insuffisance gonadotrope et corticotrope avec une IGF1 normale. Le champ visuel trouve une hémianopsie latérale homonyme gauche. Le malade est mis sous bromocriptine à dose progressive, jusqu’à 10 mg/jour. Après 3 mois, il y a eu une très nette amélioration de la symptomatologie clinique, une diminution de la prolactinémie à 8000 mUI/mL, une normalisation du champ visuel et une diminution d’au moins 40% de la masse sellaire à l’IRM avec un chiasma optique libre.

Conclusion

Les prolactinomes géants sont rares, mais presque exclusivement observés chez l'homme. Ils sont agressifs et souvent résistants à la bromocriptine. Mais en dehors des urgences vitales ou visuelles, les agonistes dopaminergiques restent le traitement de première ligne des prolactinomes géants

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.