H. Moata*a (Dr)

a chu med 6, Marrakech, MAROC

* hanane.moata@gmail.com

Introduction

L’hyperplasie hypophysaire est une prolifération non néoplasique d’au moins une lignée hypophysaire, secondaire souvent à un déficit prolongé d’une glande cible. Son principal diagnostique différentiel est l’adénome hypophysaire

Patients et méthodes

Nous rapportons 3 observations d’hyperplasie hypophysaire secondaire à l’insuffisance de la lignée thyréotrope

Observations

Le premier cas est celui d’un patient de 36 ans, qui a des signes d’hypothyroïdie depuis trois ans, avec un ralentissement psychomoteur, une infiltration cutanée et une dépilation généralisée à l’examen clinique. Le deuxième cas est celui d’une patiente de 25 ans qui consulte pour un processus sellaire révélé par un syndrome tumoral et des signes d’hypothyroïdie. Et le dernier cas concerne un patient de 20 ans, admis pour obésité et une cassure de la courbe staturale, associés à des céphalées intermittentes. L’imagerie cérébrale chez tous les patients était en faveur d’un macroadénome hypophysaire et la TSHus était supérieure à 60mUI/mL chez tous nos malades. Le diagnostic étiologique est une thyroïdite chez tous les patients. Et l’hormonothérapie substitutive a entraîné une amélioration spectaculaire clinique et radiologique

Discussion

L’hyperplasie hypophysaire secondaire à une hypothyroïdie reste rare et atteint très rarement une taille aussi importante. D’où la nécessité d’une analyse de tels dossiers par une équipe multidisciplinaire pour éviter des erreurs thérapeutiques d’autant qu’une hyper-prolactinémie accompagne volontiers de tels tableaux.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.