AT002

C. Do Cao*a (Dr), F. Borson-Chazot*b (Pr)

a CHRU Lille, Lille, FRANCE ; b CHU Lyon, Lyon, FRANCE

* francoise.borson-chazot@chu-lyon.fr

La plupart des patients traités pour un cancer thyroïdien de souche folliculaire ont une espérance de vie non affectée par ce passé oncologique. La survie médiane à 5 et 10 ans est respectivement de 98% et 90%. Il faut donc préserver la qualité des années de vie après le cancer sans négliger la surveillance. Les stratégies oncologiques actuelles sont personnalisées, proportionnées au pronostic et prennent en compte les conséquences du sur-traitement. Le traitement hormonal frénateur suit cette même logique et s’ajuste en trois temps : post-thyroïdectomie, à l’évaluation primaire du risque de rechute (pTNM, histologie), après la séquence thérapeutique comprenant l’ablation radio-isotopique et/ou une éventuelle reprise chirurgicale précoce (réponse excellente, intermédiaire, incomplète), enfin tout au long de la surveillance selon le statut vis-à-vis de la maladie (rémission ou non), l’état général et les co-morbidités nouvelles. Un traitement frénateur (TSH < 0,1 µU/mL) est recommandé en cas de maladie résiduelle. Le traitement modérément frénateur (TSH: 0,1-0,5) s’applique dans l’attente d’une validation de la rémission complète -surtout pour les cancers à haut risque de rechute- ou quand thyroglobuline ou anticorps anti-thyroglobuline sont dosables sans cible lésionnelle. Le traitement est ou devient substitutif (TSH: 0,5-2) en situation de rémission complète ou pour les cancers à très faible risque de rechute traités uniquement par thyroïdectomie partielle ou totale sans Iode131. A terme, on pourra dissocier les patients en rémission (sous traitement substitutif) de ceux dont la maladie résiduelle identifiée (sous traitement frénateur ou modérément frénateur si co-morbidités) fera l’objet d’une prise en charge dédiée.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.