CO-69

S. Castellnou*a (Mlle), A. Vasiljevicb (Dr), V. Laprasc (Dr), F. Borson-Chazota (Pr), E. Jouanneaud (Pr), G. Raverota (Pr), H. Lasollea (Dr)

a Service d'Endocrinologie, Hôpital Louis Pradel, Groupement Hospitalier Est, Lyon, FRANCE ; b Centre d’anatomie et de Cytologie Pathologie Grand EST, Lyon, FRANCE ; c Service de radiologie, Centre Hospitalier Lyon Sud, Lyon, FRANCE ; d Service de neurochirurgie, Hôpital Pierre Wertheimer, Groupement Hospitalier Est, Lyon, FRANCE

* solene.castellnou@gmail.com

Les adénomes corticotropes expriment de manière variable le récepteur de la somatostatine de type 5 (SSTR5) qui est une cible du PASIREOTIDE, traitement médical de la maladie de Cushing.

Objectifs

Identifier les éléments cliniques, biologiques ou radiologiques prédictifs de l’expression de SSTR5.

Patients et méthodes

Etude rétrospective comportant 51 patients opérés d’un adénome corticotrope aux Hospices Civils de Lyon entre 2013 et 2017. SSTR5 a été recherché par immunohistochimie (anticorps monoclonal de lapin Clone UMB4, fournisseur : Abcam, référence : ab109495). L’expression membranaire par plus de 1% des cellules a été considérée positive.

Résultats

Le sex-ratio était de 2,4 (F/M=36/15), l’âge moyen à la chirurgie de 43 ans, 30 (58,8%) patients présentaient un macroadénome et 19 (37,2%) un adénome corticotrope silencieux. SSTR5 était exprimé par 23 (45%) adénomes. Comparativement aux adénomes SSTR5 «négatifs», ceux exprimant SSTR5 était statistiquement associé à une maladie de cushing clinique (21/23 vs 11/28 ; p<0,001), était plus petits (11,2+/-6mm vs 19,2+/-14 ; p=0,03) et n’entrainaient pas de troubles visuels (p<0,001). Le Ki67 et le nombre de mitoses étaient similaire entre les deux groupes, par contre l’expression de p53 était plus fréquente dans les adénomes SSTR5 négatifs (9/19 vs 0/20 ; p=0,01). Les adénomes SSTR5 positifs présentaient plus souvent les caractéristiques typiques des adénomes corticotropes avec un cytoplasme basophile (p=0,02), une expression cytoplasmique diffuse des cytokératines (p=0,003) et avec une inertie corticotrope 3 mois après la chirurgie plus fréquente (p=0.009).

Conclusion

L’expression de SSTR5 semble associée à des tumeurs bien différenciées et de bon pronostic.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.