CO-07

E. Cosson*a (Pr), D. Sandre -Banona (Dr), F. Garya (Mme), I. Pharisiena (Mme), JJ. Portalb (M.), R. Ducana (Dr), L. Bianchia (Dr), I. Banua (Dr), C. Cussac-Pilleganda (Dr), E. Vicautb (Pr), P. Valensia (Pr), L. Carbillona (Pr)

a AP-HP, Bondy, FRANCE ; b AP-HP, Paris, FRANCE

* emmanuel.cosson@aphp.fr

Rationnel

Outre la recherche de diabète gestationnel (DG) après 24 SA, le dépistage précoce recommandé depuis 2010 pourrait améliorer le pronostic des grossesses.

Patientes and méthodes

Nous avons comparé chez les femmes ayant accouché (2012-2016) la survenue d’un critère composite (prééclampsie ou enfant de poids élevé pour l’âge gestationnel ou dystocie des épaules) selon qu’un dépistage du DG avait été réalisé ou non avant 22 SA.

Résultats

Comparées aux femmes dépistées seulement tardivement (n=5190, 53.0%), les femmes dépistées précocement ± tardivement (n=4605) avaient des origines différentes (p<0,0001) et plus de facteurs de risque de DG. Le dépistage précoce ± tardif vs uniquement tardif était associé à plus de DG (23,3 vs 18,0%, p<0,001), avec une insulinothérapie plus fréquente (8,9 vs 6,0%, p<0,001) et une prise de poids gestationnelle moins importante (11,1±5,4 vs 11,4±5,5 kg, p=0,013). L’incidence d’événement était identique chez les femmes dépistées précocement ou non (12,0 vs 11,6% respectivement, odds ratio 1,040 (IC95% 0,920-1,176, p=0,53), même après ajustement sur un score de propension prenant en compte les facteurs associés au dépistage précoce (1,034(0,911-1,175), p=0,6036) seul ou associé aux facteurs influençant en soi le pronostic (1,057(0,928-1,205), p=0,4022). Cela restait vrai si on limitait notre analyse aux 6656 femmes avec facteur de risque de DG (14,3 vs 13,7%, p=0,4822).

Conclusion

Notre étude observationnelle montre qu’une stratégie incluant un dépistage précoce du DG augmente le nombre de femmes prises en charge pour DG, mais n’est pas associée à un meilleur pronostic pendant la grossesse.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.