I. Hammouti*a (Dr), M. Ettaika (Dr), H. Iraqia (Pr), G. Belmejdoubb (Pr), MH. Gharbia (Pr)

a Service d'endocrinologie du CHU Ibn Sina, Rabat, MAROC ; b Service d'endocrinologie de l'hopital militaire d'instruction Mohamed 5, Rabat, MAROC

* ihhammouti@gmail.com

Le diagnostic étiologique du diabète insipide central (DIC); en dehors du contexte postopératoire et post-traumatique de la région hypothalamo-hypophysaire (H-H); nécessite une démarche rigoureuse. L’IRM H-H en constitue une étape majeure.

Nous rapportons 03 observations illustrant des étiologies rares du DIC.

Observation 01:

Patiente de 29 ans, a présenté un DIC sévère de 14 litres par jour, d'apparition aigue, avec des douleurs osseuses de son bras gauche. L'IRHM H-H était normale.

La radiographie de l'humérus gauche a montré une lésion minime sous corticale évocatrice d'histiocytose X.

La recherche d'une autre localisation était négative.

Observation 02:

Patiente de 32 ans, ayant présenté un DIC modéré, insidieux avec à l'IRM; un microadénome antéhypophysaire de localisation postérieure, comprimant et déviant la tige pituitaire.

L'IRM de contrôle !, a montré une selle turcique partiellement vide, avec déviation de la tige pituitaire. Cliniquement, la patiente nécessitait de plus fortes doses de desmopressine.

Observation 03:

Patiente de 45 ans, a présenté un DIC sévère, d'apparition insidieuse.

L'IRM a montré un processus hypothalamique évocateur d'un germinome. La biopisie ou la chirurgie n'ont pas été réalisées du fait de la localisation dangereuse de la lésion.

Discussion:

Le DIC peut précéder par années le diagnostic d'histiocytose X. Elle doit être toujours recherchée au cours de son suivi.

Il est exceptionnel dans le microadénome hypophysaire.

La surveillance clinique et radiologique doit continuer en l’absence d’anomalies de l’IRM, afin de ne pas retenir à tort le diagnostic de DIC idiopathique.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.