Résumé

P2-098

Leucémie myéloblastique aigue : sécrétion paranéoplasique de GH et de PRL ?

Dr H. VALDES SOCINa, Dr I. POTORACa, Dr A. DE PASQUALb, Pr F. BARONb, Dr B. DE PRIJCKb, Pr Y. BEGUINb, Pr A. BECKERSa

a Service d'Endocrinologie. CHU de Liège, Liège ; b Service d'Hématologie. CHU de Liège, Liège

Introduction : La synthèse de PRL et de GH a été documentée dans le tissu lymphoïde normal. Une hyperprolactinémie paranéoplasique est  rapportée  chez quelques rares  patients avec une leucémie (See & al BMJ Case Rep 2013). Un seul cas d’acromégalie dépendante d’un lymphome non Hodgkin a été publiée (Beuschlein & al NEJM 2000)

Observation : Une femme africaine de 31 ans consulte pour fièvre et malaises, neuf mois post-partum : le bilan biologique et la biopsie de moelle confirment une leucémie myéloblastique aigüe. Malgré l’arrêt de l’allaitement, elle présente une galactorrhée et une aménorrhée persistante. Avant la première cure de chimio la prolactine est de 6389 mUI/L. Un test au TRH documente ensuite une hyperprolactinémie à 3639 mUI/L (100-500) stimulable à 10 973 mUI/L. L’IGF1 est élevée à 429 µg/L (73-224). Un test HGPO 75 g démontre une GH  basale à 0.64 µg/L avec un nadir de 0.11 µg/L. Au cours de 3 mois de séances de chimiothérapie on observe une normalisation des paramètres hématologiques. Parallèlement, on observe une diminution progressive de la prolactine ( 3639 – 3617 - 396 mUI/L), de la GH (6.4-1.4-0.28) et de l’IGF1 (429-303-286). Une IRM hypohysaire n’ objective pas de lésion hypothalamo-hypophysaire. Un  scanner thoraco-abdominal et cérébral sont sans particularités.  

Discussion : La normalisation progressive de  prolactine et d’IGF1 au cours de la chimiothérapie et l’absence de lésion hypophysaire associée,  rendent plausible une sécrétion paranéoplasique. Etant donné que l’échantillon de moelle était insuffisant cette hypothèse n’a pas pu être documentée.

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