Résumé

P1-016

Profil d'expression des mucines sous l'effet de l'Exenatide sur une lignée de cellules canalaires pancréatiques humaines

Mme K. BENOMARa, Dr L. COPPINa, Mme N. JOUYb, Mme E. CREMEc, Dr I. VANSEUNINGENa, Pr E. LETEURTREd, Pr MC. VANTYGHEMe, Pr J. KERR-CONTEf, Pr P. PIGNYa

a Centre de Recherche Jean Pierre Aubert Inserm U837 Lille, Lille ; b Université Nord de France Institut Fédératif de Recherche 114, LILLE ; c Laboratoire de biochimie et hormonologie CHRU lille, Lille ; d Service anatomie pathologie CHRU Lille, Lille ; e Service Endocrinologie, Diabétologie et Maladies métaboliques, Lille ; f Biothérapies des Diabètes Inserm U859 Université Lille 2, Lille

Le diabète de type 2 augmente significativement le risque d’adénocarcinome pancréatique canalaire (PDAC), comme souligné dans plusieurs études épidémiologiques. L’existence d’un lien entre la survenue de PDAC et l’utilisation des analogues du Glucagon-like peptide 1 (GLP-1) chez les patients diabétiques de type 2 est un sujet débattu. Une étude récente a montré que le traitement de souris avec mutation activatrice de K-Ras par Exenatide pendant 12 semaines conduit à la prolifération du contingent épithélial pancréatique (cellules canalaires) s’accompagnant d’une réaction mucineuse suggérant une augmentation de l’expression de mucines impliquées dans ce cancer. Notre objectif est de déterminer l’effet de l’Exenatide sur les cellules canalaires pancréatiques humaines à la fois in vitro (lignée HPDE) et ex vivo (xénogreffes chez la souris de tissus pancréatiques humains traités ou non par GLP-1) en nous focalisant sur sa capacité à induire la prolifération et à modifier le profil d’expression de mucines membranaires connues pour être surexprimées (MUC1) ou néoexprimées (MUC4 et MUC16) dans le PDAC et ce à la fois au niveau ARNm (qPCR) et protéique (cytométrie en flux, immunohistochimie). Les résultats confirment que l’exenatide (10 nM) augmente significativement (p< 0,01) la prolifération des cellules HPDE dès 48h de traitement, et démontrent que ce traitement induit l’expression protéique de MUC4 à la membrane évaluée par cytométrie. Ainsi la surexpression précoce de MUC4, qui est un partenaire du récepteur tyrosine kinase ErbB-2, pourrait contribuer à l’effet pro-prolifératif de l’Exenatide dans cette lignée. Son implication dans la carcinogenèse épithéliale pancréatique ex vivo est en cours d’étude.

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