Résumé

CO-07

Evaluation du test au glucagon comme alternative à l’hypoglycémie insulinique chez les patients à risque de déficit antéhypophysaire.

Dr J. ABEILLON - DU PAYRATa, Dr V. RAVEROTb, Dr C. SIMONETa, Pr F. BORSON - CHAZOTa, Pr G. RAVEROTa

a Hospices Civils de Lyon - Fédération d'endocrinologie, Lyon ; b Hospices Civils de Lyon - Centre de Biologie Est, Lyon

Contexte scientifique

L’hypoglycémie insulinique est le gold standard pour l’exploration des déficits corticotropes. En cas de contre-indication le test au synacthène était une alternative jusqu’à la pénurie actuelle. Le test au glucagon est validé dans  l’exploration du secteur somatotrope, et plusieurs études ont montré ses performances  dans l’exploration du secteur corticotrope. Cependant  le seuil de réponse du cortisol reste incertain.

Objectif :

Evaluer la valeur diagnostique du test au glucagon

Patients

Etude rétrospective de 164 tests au glucagon réalisés en association à un test au synacthène entre 2009 et 2013 chez les patients à risque de déficit antéhypophysaire, ayant une contre-indication à l’hypoglycémie insulinique.

Un seuil de cortisolémie à 500nmol/L après synacthène a été utilisé pour classer les patients comme déficitaires (IC) ou normaux (NC).

Résultats

11/164 patients étaient déficitaires corticotropes.

Pour les patients du groupe NC la réponse médiane  du cortisol sous glucagon était de  562 [239-1132nmol/L], et  84.3% avaient une réponse supérieure à 400nmol/L. Parmi les déficitaires 1 patient a montré une réponse du cortisol à 990nmol/L, suggérant un faux-négatif du synacthène. Les 10 autres avaient une réponse inférieure à 265nmol/L. La courbe ROC (AUC:0,91 p<0,001) suggérerait un seuil de réponse du cortisol à 267,5nmol/L.

Chez les patients sans déficit antéhypophysaire, la réponse du cortisol au glucagon n’était pas influencée par le sexe, l’âge ou le BMI, contrairement à celle de la GH.

Conclusion

Le test au glucagon permet une exploration simultanée des axes corticotrope et somatotrope mais nécessite une adaptation du seuil de réponse du cortisol.