Résumé

P2-061

Quel rapport peut-on établir chez le diabétique insulino-dépendant (DT1), entre le syndrome d’apnée du sommeil (SAS) et une atteinte neuropathique ?

Dr JP. COURRÈGESa, Dr E. GHANASSIAb, Dr A. IOSUPa, Dr JF. THUANa, Dr P. FISHERb, Dr H. BONNAUREa, Dr N. VIGIER-SIMMOREa, Mlle N. BASTIDEc

a Centre Hospitalier Général, Narbonne ; b Clinique sainte Thérèse, Sète ; c Pharma Training, Montagnac

Introduction

Nous étudions la prévalence et le profil du SAS dans 2 groupes de DT1 avec neuropathie périphérique et/ou autonome versus sans atteinte neuropathique.

Patients et méthodes

125 patients DT1, consécutifs, bénéficient d’un dépistage de SAS (oxymétrie de pouls), en cas d’anomalie ou de neuropathie, une polysomnographie est réalisée :SAS  (si l’Index Apnée-Hypopnée ≥15/h).

Résultats 

50 patients (40%) présentent une neuropathie (N) ( 28,8% périphérique, 24,8% autonome et 13,6% présentant une double atteinte) et sont comparés à 64 DT1 sans neuropathie (T).

Les deux groupes (N vs T) ne sont pas différents pour l'HbA1c, l'IMC et sont différents pour l'âge (57,2/47,2 ans; p<0,0001), l'ancienneté du diabète (29,2/17 ans; p<0,000001), la PAS/PAD (130/76 vs 118/70, p<0,05), la fréquence des macroangiopathies (60%/16,4%). La fréquence du SAS est différente (p<0,000001) entre T (12,5%) et N (44%).  

Dans le groupe N, sont comparés les DT1 avec SAS vs non SAS. Sont différents l’âge moyen (63-52,5 ans, p=0,006), l’HbA1c (7,9-8,8%, p<0,005), L’ancienneté du diabète, la fréquence des hypoglycémies non ressenties (78,9/65,2%), l’IMC (26/24 kg/m2), la PAS/PAD (127/77 vs 133/75 mm Hg.

Surtout , la fréquence du SAS est importante chez les DT1 neuropathiques avec hypoglycémies mal ressenties (57,7%).

Conclusion

La fréquence du SAS est importante chez le DT1, surtout s’il existe une neuropathie, en particulier autonome, avec hypoglycémies non ressenties. L’association à une neuropathie fait évoquer un mécanisme différent de celui du DT2 (atteinte neuropathique locale responsable du SAS ?).

 

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