Résumé

POP-006

Impact du pegvisomant sur la sécrétion hormonale et la prolifération des adénomes somatotropes humains : une étude in vitro

T. Cuny*a (Dr), C. Zeillera (Dr), M. Bidlingmaierb (Pr), C. Rochea (Dr), H. Dufourc (Pr), T. Graillonc (Dr), MP. Blancharda (Dr), C. Defillesa (Dr), A. Enjalberta (Pr), T. Bruea (Pr), A. Barliera (Pr)

a Aix-Marseille Université - CRN2M UMR 7286, Marseille, FRANCE ; b Endocrine Research Unit, Medizinische Klinik und Poliklinik IV, Klinikum der LMU, Munich, ALLEMAGNE ; c CHU Timone - service de neurochirurgie, Marseille, FRANCE

* thomas.cuny@etu.univ-amu.fr

Introduction : le pegvisomant (PEG), un antagoniste du récepteur de la GH (GH-R) normalise, dans certains cas d’acromégalie non contrôlés par le traitement chirurgical et/ou les analogues de la somatostatine, l’IGF-1 plasmatique. Lorsqu’il persiste, le reliquat adénomateux est exposé à l’action du pegvisomant circulant. L’impact de ce dernier au niveau hypophysaire demeure néanmoins toujours inconnu.

Objectif : évaluer l’impact du PEG in vitro sur la sécrétion hormonale (GH et prolactine [PRL]), la prolifération, et la viabilité cellulaire de huit cultures primaires d’adénomes somatotropes humains (dont 4 GH/PRL) et sur la lignée somatolactotrope de rat GH4C1.

Résultats : l’expression de l’ARNm du GH-R est caractérisée dans 33 adénomes somatotropes (0.125 ± 0.125 copy / copy b-Gus), semblable à celle de l’hypophyse saine. Le GH-R est localisé à la membrane en immunocytochimie. Dans 6/8 adénomes, une inhibition dose dépendante de la sécrétion de GH est observée sous PEG avec un maximal de 33.8 ± 19.1% à 1mg/mL (p < 0.0001 vs CTRL). Une corrélation positive entre ARNm du GH-R et sensibilité au PEG est retrouvée (r = 0.9429, p = 0.01). Une inhibition de la sécrétion de PRL de 38.5 ± 15.5% s’observe également dans les tumeurs mixtes (p <0.001 vs CTRL). Aucun impact sur la prolifération ou la viabilité cellulaire n’était observé, y compris dans les GH4C1.

Conclusion : le pegvisomant inhibe la sécrétion de GH et de PRL des adénomes somato(lacto)tropes humains, phénomène non décrit jusqu’à présent. Les mécanismes intimes mis en jeu sont en cours d’investigations.

L’auteur a déclaré le(s) conflit(s) d’intérêt suivant(s) :

Projet financé par PFIZER

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