Résumé

II-001

Introduction générale: Aux sources épigénétiques du dimorphisme sexuel dans l'origine développementale de la santé (DOHaD)

C. Junien*a (Pr)

a INRA Jouy en Josas, Jouy En Josas, FRANCE

* claudine.junien@jouy.inra.fr

Des mécanismes non-génétiques et non-culturels transfèrent la mémoire de l'exposition des parents à divers environnements et déterminent la réactivité des générations suivantes à leur environnement au cours de leur vie, d’une façon sexe-spécifique. Cependant, des questions fondamentales demeurent quant aux différents systèmes de transmission, leurs interactions et les fenêtres de la sensibilité en fonction du sexe du parent et de sa progéniture, à la nature, aux rôles et à l'importance relative des marques épigénétiques et des processus, des ARN non codants, ou d'autres mécanismes, et à la persistance de la mémoire des impacts sur plusieurs générations. Les origines de ce dimorphisme sexuel sont dues non seulement au sexe chromosomique (XX ou XY) à la conception, avant la différenciation des gonades, mais plus tard, à des interactions complexes des gènes de l’X et de l’Y qui régulent des gènes autosomiques et des hormones. Ces différences peuvent également remonter au sexe des ancêtres qui ont vécu l'exposition à des facteurs environnementaux différents et transmis leur «empreinte», soit par la lignée maternelle ou paternelle ou les deux, et d'une manière qui dépendra aussi du sexe de la progéniture. Le dimorphisme sexuel observé est le résultat d'un enchevêtrement subtil de ces différentes origines, voies et marques épigénétiques et dépend de la fenêtre au cours de laquelle les expositions environnementales précoces ont eu lieu. Et, tout au long de la vie l’environnement interagira avec les marques épigénétiques, menant à des réponses spécifiques pour les hommes et les femmes.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.

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