Résumé

POP-023

La valeur pronostique de la décroissance de la thyroglobuline stimulée après la totalisation isotopique des cancers différenciés de la thyroïde

B. Barresa (M.), S. Maqdasy*a (Dr), C. Vallab (Dr), B. Aubertb (Dr), F. Kwiatkowskic (M.), F. Somdad (Dr), M. Batisse-Ligniere (Dr), C. Dejaxb (Dr), F. Gachonf (Dr), I. Tauverone (Pr), F. Cachinb (Dr), A. Kellyb (Dr)

a Service de médecine nucléaire, CLCC Jean Perrin; CHU Clermont-Ferrand, service d’endocrinologie, diabétologie, maladies métaboliques, Clermont-Ferrand, FRANCE ; b Service de médecine nucléaire, CLCC Jean Perrin, Clermont-Ferrand, FRANCE ; c Service de biostatistique, CLCC Jean Perrin, Clermont-Ferrand, FRANCE ; d CH de Vichy, Pôle métabolique, endocrinologie, diabétologie, Vichy, FRANCE ; e CHU Clermont-Ferrand, Service d'endocrinologie, diabétologie, maladies métaboliques, Clermont-Ferrand, FRANCE ; f Service de radiopharmacie, CLCC Jean Perrin, Clermont-Ferrand, FRANCE

* smaqdasy@chu-clermontferrand.fr

Introduction : Le cancer différencié de la thyroïde (CDT) est fréquent avec un risque de récidive non négligeable. La thyroglobuline stimulée par la TSH humaine recombinante (rhTSH) quelques mois après la totalisation isotopique (TGst) a été suggérée comme facteur pronostique. Aucune étude n’a évalué la décroissance de TG (dTG). Cette étude a pour but d’évaluer la valeur prédictive de la dTG en terme de rechute.

Méthodes : Etude de cohorte monocentrique concernant des patients suivis pour un CDT entre 1995-2010. La dTG a été calculée à partir de la TG initiale dosée après sevrage hormonal (Tgi) et de la TGst (Tgi-TGst). Les patients traités par (I131) post-rhTSH ou ayant des anticorps positifs ont été exclus.

Résultats : 610 patients ont été inclus. L’âge moyen de diagnostic était 48,9 ans. Le suivi médian était de 5,6 ans [1-18]. La médiane de dTG était de 89,2 ng/ml [53,0; 96,8]. L’analyse ROC a permis de définir le seuil de TGst à 1 ng/ml pour prédire une rémission au long cours (VPN=98%). Seuls le stade T et la dTG sont corrélés significativement à la survie sans rechute. Une dTG supérieure à 60% est significativement corrélée à la survie sans rechute (HR=0,27: 0,10-0,69; p<0,0000001).

L’analyse de dTG en fonction du stade T montre pour les patients T3/T4 qu’une diminution supérieure à 62.5% ramène la survie sans rechute à un niveau équivalent à celle des patients T1/T2.

Conclusion : La dTG est un facteur prédictif négatif de rechute, complémentaire du T chez les patients avec CDT.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.