Résumé

POP-038

Association du gène IVD (Isovaleryl-CoA Dehydrogenase) avec les altérations métaboliques dans le syndrome des ovaires polykystiques permet une meilleure compréhension du rôle des aminoacides branchés dans l’insulinorésistance

S. Haydar*a (Mlle), R. Attaouaa (Dr), N. Baculescub (Dr), M. Coculescub (Dr), M. Vintilab (Dr), A. Ben Salema (Dr), C. Normanda (Dr), F. Grigorescua (Dr)

a Laboratoire d’Endocrinologie Moléculaire, UMR-204 NUTRIPASS, Equipe Nutrition & Génomes, IURC (IRD, UM, SUPAGRO), Montpellier, FRANCE ; b Département d’Endocrinologie « Carol Davila », Université de Médecine et de Pharmacie, Bucarest, ROUMANIE

* sara.haydar@inserm.fr

Objectif: Les altérations du catabolisme des aminoacides branchés (AABC) sont impliquées dans la pathogénie du syndrome métabolique. Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) caractérisé par des degrés d’insulinorésistance et des taux plasmatiques d’AABC élevés constitue un modèle adéquat pour l’étude des gènes de susceptibilité liés au catabolisme d’AABC. Parmi les gènes les plus candidats l’isovaleryl-CoA dehydrogenase (IVD).Dans ce travail, nous avons exploré l’association des marqueurs SNP du gène IVD dans une population de femmes avec SOPK d’Europe Centrale.

Patients et Méthodes: Nous avons étudié 401 femmes avec SOPK (critères de Rotterdam 2003) et 143 contrôles, par le SNP leader rs10518693 (C/T), génotypé par KASPar, et criblé chez 55 patients SOPK et 48 contrôles 9 SNP du gène via la technologie Affymetrix. Le profil de déséquilibre de liaison (DL) était étudié par HAPLOVIEW et l’association génétique par régression logistique.

Résultats: Le génotype TT de rs10518693 s’associe au SOPK le plus insulinorésistant (P=0.02, OR 2.55 [1.13 - 5.75]) et corrèle avec des taux plus bas d’HDL (P=0.017). Parmi les 9 SNP identifiés par criblage dense, le SNP rs11633883 est proxy du leader (G du proxy correspond à T pathogène du leader).La cartographie a montré un DL élevé permettant de construire 8 haplotypes par PHASE. L’haplotype H6 (GAGGAGATG) s’associe au SOPK le plus insulinorésistant (P=0.02, OR 3.08 [1.13 - 8.36]) et corrèle avec des taux plus élevés d’HOMAIR (P=0.0165) et d’insulinémie à jeun (P=0.0017) chez les SOPK.

Conclusion: L’association de l’IVD au SOPK suggère son rôle comme marqueur de l’insulinorésistance dans la maladie.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.

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