Résumé

CO-001

Caractéristiques épidémiologiques de 726 patients vus en consultation pluridisciplinaire pour une orbitopathie dysthyroidienne au CHU de Toulouse entre 1995 et 2013

M. El Alaoui*a (Dr), P. Imbertb (Dr), S. Grunenwaldc (Dr), S. Huo Yung Kaid (Dr), M. Valetd (Dr), F. Boutaulte (Pr), P. Caronc (Pr)

a Service d'Endocrinologie, Maladies métaboliques et Nutrition, CHU Larrey, Toulouse, FRANCE ; b Ophtalmologie, Clinique du Parc, Toulouse, FRANCE ; c Service d’Endocrinologie, Maladies métaboliques et Nutrition, CHU Larrey, Toulouse, FRANCE ; d Département d'Epidémiologie et de Santé Publique, Faculté de Médecine, Toulouse, FRANCE ; e Service de Chirurgie maxillo-faciale, CHU Purpan, Toulouse, FRANCE

* emoulayh@gmail.com

Introduction:

L’orbitopathie dysthyroidienne (OD) représente la manifestation extra-thyroïdienne la plus fréquente des affections thyroïdiennes auto-immunes (maladie de Basedow, thyroïdite d’Hashimoto).

Afin d’en améliorer la prise en charge diagnostique et thérapeutique, une consultation multidisciplinaire (endocrinologue, ophtalmologue, chirurgien maxillo-facial) a été mise en place au CHU de Toulouse depuis 1995.

Résultats:

726 patients ont été vus entre 1995 et 2013 avec une incidence annuelle de 50 nouveaux patients durant les 5 dernières années. La population était majoritairement féminine (83%), âgée en moyenne de 48,5 ans (±13,2). Responsable de la majorité des OD (90%), la maladie de Basedow était traitée par antithyroïdiens de synthèse (34%), thyroïdectomie totale (9%), iode radioactif (2%) seuls ou en association. 19% des patients ont présenté un passage en hypothyroïdie et 40% étaient tabagiques actifs. L’OD était précessive (12%), concomitante (38%) ou diagnostiquée après la thyrotoxicose (50%). Les patients présentaient une rétraction de la paupière supérieure (82,5%), une exophtalmie (73 %) et/ou une diplopie (43%). L’OD était minime (43%), modérée (27%), sévère (30%). L’OD était plus sévère chez les sujets âgés (< 0,001), de sexe masculin (0,001), traités par iode radioactif (< 0,001) et ayant présenté un passage en hypothyroïdie (0,004). Seul un traitement radioactif chez une femme était significativement associé à la sévérité de l’OD (OR=5,07, IC 95% = 2,79 - 9,21, p < 0,001) après analyse de régression multivariée.

Conclusion:

Nous décrivons, à travers cette cohorte importante de patients, les caractéristiques épidémiologiques de l’OD prise en charge au sein d’une consultation multidisciplinaire durant les deux dernières décennies.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.