Résumé

PA-011

Faudrait-il dépister le syndrome de sheehan dans les suites d’une hémorragie obstétricale grave? Réflection à travers les Résultats d’une étude pilote

S. Baki*a (Dr), W. Dahbi Skalia (Dr), G. El Mgharia (Pr), N. El Ansaria (Pr), A. Talib (Dr), I. Harkatib (Mlle), L. Chabaab (Pr), AR. El Adibc (Pr)

a 1 Service d’endocrinologie, Maladies Métaboliques et nutrition, Laboratoire PCIM, Faculté de Médecine et de pharmacie de Marrakech, CHU Mohamed VI, Marrakech, MAROC ; b Laboratoire de Biologie, Faculté de Médecine et de pharmacie de Marrakech, CHU Mohamed VI, Marrakech, MAROC ; c Réanimation de la maternité, Service d’anesthésie réanimation, CHU Mohamed VI, Marrakech, MAROC

* salwabaki@gmail.com

Introduction : La fréquence des accouchements non-médicalisés dans notre contexte donne au syndrome de sheehan un intérêt de santé publique surtout devant la fréquence de modes de révélations aigus et graves décrits dans la littérature.

Matériel et Méthodes :

Etude transversale portant sur l’ensemble des femmes ayant eu une hemorragie obstetricale grave durant 4 ans. Une hémorragie obstétricale grave a été définie selon les critères suivants : Hémoglobine à l’admission ≤ 7g/dl, saignement ≥ 1 l par voie basse et 1.5 l par césarienne, troubles d’hémostase, transfusion sanguine, état de choc pérennisé, instabilité hémodynamique, utilisation de drogues vaso-actives. Toute femme ayant réuni 2 critères était incluse. Toutes les patientes ont bénéficié d’un examen clinique détaillé avec bilan biologique complet et hypophysogramme avec tests de stimulation.

Résultats :

l’ hémorragie obstétricale était classée grave chez 182 patientes sur un totale de 47.969 accouchements réalisés. De l’ensemble des 182 patientes, seules 30 patientes avaient sur leurs dossiers un numéro de téléphone valide avec 22 patientes ayant eu une exploration complète clinico-biologique. Aucune patiente n’avait des signes d’agalactie ni d’aménorrhée en dehors de 4 patientes ayant eu des hystérectomies. Cinq patientes ont eu une grossesse secondaire. Sur le bilan hormonal 3 patientes ont présenté un déficit gonadotrope isolé.

Conclusion :

L’absence de corrélation entre la gravité de l’hémorragie obstétricale et l’éventuelle survenue d’insuffisance antéhypophysaire, l’absence de spécificité des symptômes relatifs à l’insuffisance antéhypophysaire et le délai diagnostic relativement long rendent difficile un dépistage systématique chez les patientes avec ATCD d’hémorragie obstétricale grave.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.