Résumé

PA-002

Symptômes et comorbidités associés au diagnostic d’acromégalie chez 472 patients entre 2009 et 2014.

P. Caron*a (Pr), T. Brueb (Pr), P. Chansonc (Pr), G. Raverotd (Pr), A. Tabarine (Pr), A. Cailleuxf (Dr), B. Delemerg (Pr), R. Pierre Renoulth (Dr), A. Houchardi (Mlle), F. Dupuis-Simeoni (Dr)

a Service d'Endocrinologie et maladies métaboliques, CHU Larrey, Toulouse, FRANCE ; b Service d'Endocrinologie, Hôpital de la Conception, Marseille, FRANCE ; c Service d'Endocrinologie et de la Reproduction, CH de Bicêtre, Le Kremlin Bicetre, FRANCE ; d Service d'Endocrinologie, Hôpital Neuro-Cardiologique, Lyon, FRANCE ; e Service d'Endocrinologie, Hôpital Haut Lévèque, Bordeaux, FRANCE ; f Service d'Endocrinologie, Hôpital de Bois Guillaume, Rouen, FRANCE ; g Service d'Endocrinologie, CHU Robert Debré, Reims, FRANCE ; h Service d'Endocrinologie, CHU Bretonneau, Tours, FRANCE ; i Laboratoire IPSEN, Boulogne-Billancourt, FRANCE

* caron.p@chu-toulouse.fr

Introduction

Dans une large cohorte de patients diagnostiqués entre 2009 et 2014, étudier les symptômes et comorbidités au diagnostic de l’acromégalie.

Méthodologie

Etude observationnelle, transversale, multicentrique conduite en France entre septembre 2013 et juin 2014. Ont été inclus des adultes dont l’acromégalie a été diagnostiquée depuis moins de 5 ans. Les données ont été collectées de façon rétrospective à partir du dossier médical du patient et ont été confirmées à l’aide de questionnaires patients.

Résultats

L’âge moyen (moy±DS) des 472 patients était de 51,9 (±14,3) ans et 57,2% étaient des femmes. L’acromégalie était diagnostiquée par les endocrinologues (29,5%) et les médecins généralistes (16,1%). Au diagnostic, la GH était de 18,7 (±30,1) mg/L, l’IGF-1 de 295 (±160) % LSN, l’acromégalie était liée à un macro-adénome (80,3%) pur (78,8%) ou à GH/PRL (18,2%). Les patients présentaient des signes morphologiques [modifications du visage, élargissement des mains et des pieds] (96,2%), cutanés (85,8%), respiratoires (83,5%), une asthénie (79,2%), des signes rhumatologiques (76,1%), des complications endocriniennes (73,3%), des signes ORL (62,1%), un syndrome du canal carpien (58,1%), des troubles cardio-vasculaires (62,9%), gastro-intestinaux (57,8%), sexuels (47,7%), des perturbations métaboliques (42,8%) [(diabète (27,5%), intolérance au glucose (9,5%)], des troubles psychologiques (28,8%), ou une néoplasie (11,9%). Le délai entre l’apparition des symptômes/comorbidités et le diagnostic d’acromégalie était de 5,1 (±4,3) ans.

Conclusion

Ces résultats confirment la fréquence des signes et comorbidités présents au diagnostic d’acromégalie, et met en évidence un raccourcissement des délais pour le diagnostic, soulignant l’importance des efforts pour améliorer le diagnostic précoce de l’acromégalie.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.