Résumé

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Diabète cortico-induit au cours de la maladie de Behçet

A. Guiga*a (M.), A. Atiga (Dr), G. Saada (Mme), A. Boukera (Dr), N. Ghannouchia (Pr), F. Bahria (Dr)

a Service de Médecine Interne. Hôpital Farhat Hached, Sousse, TUNISIE

* ahmedguiga@yahoo.fr

Introduction :

La corticothérapie constitue le traitement de choix des formes graves de la maladie de behçet (MB). L’utilisation des corticoïdes n'est pas dénuée de risques. Le but de ce travail est d’évaluer le diabète cortico-induit au cours de la maladie de Behcet.

Matériel et Méthodes :

Nous rapportons 104 cas de MB colligés rétrospectivement en 15 ans (2000-2014) dans le service de médecine interne de l’hôpital Farhat Hached de Sousse.

Résultats :

Soixante huit hommes et 36 femmes âgés en moyenne de 39 ans ont été inclus. Vingt trois patients avaient reçu une corticothérapie avec une posologie moyenne de 0.85 mg/kg/jour. La durée moyenne de cette corticothérapie était de20 mois avec un suivi moyen de 63 mois. La survenue de complications de la corticothérapie était notée chez 23% des patients. Quatre vingt pour cent de ces complications étaient observées au cours de la première année. Il s’agissait de diabète cortico-induit (30 %) , troubles trophiques cutanés (26%), ostéoporose (21 %) et d’hypertension artérielle cortico-induite (17%). L’HbA1c moyenne était de 7.6% (6.8-8.2%). Tous nos patients diabétiques étaient traités par des antidiabétiques oraux.

L’analyse statistique avec SPSS a montré que la survenue d’un diabète cortico-induit était associée à la présence des antécédents familiaux de diabète type 2 (p=0.015),une posologie moyenne des corticoïdes > 0.5mg/kg/j (p=0.02) et un BMI > 30 (p=0.048).

Conclusion :

Les résultats trouvés dans notre étude concordent avec la littérature. Les différences notées sont dues aux caractéristiques des sujets étudiés et à celles de la maladie en cause.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.

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